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Jean-Michel KERSAUDY - Parcours FNFL - 25/26 JMK, toujours affecté sur la frégate "Aventure", reçoit vers le 11 ou 12 Novembre 1944, un télégramme, expédié d'Esquibien, son village natal. Le message est terrible: "père et mère décédés accidentellement". Il n'en saura pas plus avant plusieurs semaines. Le soir du 9 Novembre 1944, ses parents rejoignent un lieu proche de leur résidence afin d'y fêter les fiançailles de leurs enfants. La région a été libérée depuis peu. Pour rejoindre le lieu de la fête, ils marchent, de nuit, sur les dunes du Trez-Goarem, toujours minées (le service quimpérois du déminage n'a pas encore opéré sur ce secteur). Trompés par l'obscurité (on est vers 19h., en Novembre), ils s'engagent dans le champ de mines... Ils seront tués sur le coup, tous les deux.
La guerre n'est pas finie. Mon père ne pourra rejoindre son village qu'en Juin 1945 et enfin, pouvoir se recueillir sur la tombe de ses parents, mes grands parents paternels.
La famille entreprendra les démarches nécessaires afin que le couple Kersaudy obtienne la mention "Morts pour la France" en tant que victimes civiles de la guerre, selon l'ordonnance N°45 - 2717 du 2 Novembre 1945. Cette mention leur sera attribuée le 14 Mai 1946; lettre n° 62.607 EC/C 49749, du Ministère de la Guerre. Leurs noms figurent sur le monuments aux morts de la commune d'Esquibien ainsi qu'au mémorial du fort de Montbarey, à Brest, haut-lieu dédié à toutes les victimes militaires et civiles du Finistère, durant le conflit de la Seconde Guerre mondiale.
Le document photographique présente le télégramme que reçoit mon père vers le 11 ou 12 Novembre 1944.
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Thierry KERSAUDY-KERHOAS le jeudi 25 janvier 2018 Contribution au livre ouvert de Jean Michel Kersaudy | |