Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Histoire du nationalisme basque
Par Jean-Claude Larronde

Un jeune abertzale : Michel d’Arcangues
Né le 16 novembre 1919 à Paris, c’est le fils aîné du marquis Pierre d’Arcangues (1886-1973).
À dix ans et demi, il avait été durant deux années élève dans un collège de Beaumont (près de Carlisle – Cumberland) en Angleterre.
Plus tard, il avait été élève au lycée de Bayonne.
Vers l’âge de 15 ans, il se mit à l’étude de l’euskara, qu’il parvint bientôt à maîtriser parfaitement.
Il parlait également couramment l’espagnol.
Il s’intéresse de près à la culture et aux traditions basques. Philippe Oyhamburu qui l’a bien connu, écrit : « Je ne pouvais qu’admirer son côté anachronique et romantique, sa vie aventureuse. On se retrouvait avec lui dans un Pays Basque du XIXe siècle et comme dans un roman de Pierre Benoit. Il était le seul de toute sa famille à avoir appris l’euskara, il jouait du txistu, chantait en s’accompagnant à la guitare, dansait le fandango avec élégance. Toute sa vie, elle aussi trop brève, il la passa à parcourir les sept provinces, à y nouer des connaissances partout, et surtout parmi les nationalistes basques. Avec lui c’était le secret, le complot, une existence jamais monotone, partagée entre le château d’Arcangues fréquenté par la gentry internationale et les auberges enfumées de Saint-Sébastien, de Gernika ou de Baigorri, au milieu des pêcheurs ou des paysans, recueillant et répandant les plus belles mélodies basques avec sa guitare et son txistu. Mais c’était un être très fermé, plein de mystère… » (« Dialogue avec mon journal », Atlantica, 2001, p131)
En 1940, dès le lendemain de l’armistice, il n’a plus qu’une seule pensée : quitter la France pour se joindre aux Forces Françaises Libres du Général De Gaulle. En novembre 1942, il se rend à Madrid où il se met à la disposition des ambassades anglaise et américaine et aux ordres du Bureau Français qui y représentait les Forces de l’extérieur.
Après avoir organisé une filière de franchissement de la frontière franco-espagnole, il est enfin acheminé en mars 1943, en Angleterre, par le Portugal.
Il entre le 15 juin 1943 en qualité d’élève à l’Ecole Militaire de Ribbesford (Bewdley, Wercestershire) ; il en sort le 6 juin 1944 avec le grade de sergent.
Il est muté à la 2e D.B., 12e Régiment de Cuirassiers avec le grade de Maréchal des Logis.
Débarqué le 2 août 1944 avec sa division en Normandie, il participe à la Libération de Paris et de Strasbourg où il gagne la Croix de Guerre.
Il est ensuite nommé sous-lieutenant.
À la fin de la guerre, il revint en Pays Basque où il retrouve ses amis abertzale qu’il n’avait jamais vraiment perdus de vue : ainsi, le 13 août 1942, il avait été nommé membre du Conseil de Direction de la Revue Aintzina, en tant qu’un des trois représentants de la province du Labourd.
Il prépara un livre sur la démocratie en Pays Basque qu’il ne put achever. En effet, il disparait tragiquement en mer dans la nuit du 1er au 2 février 1946, à bord du Sans-Souci, un bateau de Saint-Jean-de-Luz, alors qu’il accomplissait une mystérieuse mission, quelque part entre Saint-Sébastien et le port de Socoa. Il avait à peine 26 ans.
Son père, le marquis Pierre d’Arcangues lut quelques pages de ce livre inachevé lors du VIIe Congrès de la Société d’Études Basques

www.eaj-pnv.eu 

Laurent le mercredi 30 décembre 2009

Contribution au livre ouvert de Michel Pierre d'Arcangues

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