Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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In Memoriam Jean Abarnou.

In Memoriam.
Texte rédigé par l'Amiral Talarmin fev 1999.
Jean Abarnou

Jean Abarnou est né le 15 avril 1919 à Lanarvily (Finistère), où ses parents tenaient une ferme. Après des études primaires à l’école du Sacré-Coeur de Lesneven et l’obtention du certificat d’études, il revient durant quelques années à la ferme de ses parents, puis s’engage dans la marine le 16 avril 1937, à l’âge de l8ans. Après avoir suivi le cours de torpilleur, il embarque en qualité de matelot-torpilleur, fin 1937, à bord du sous-marin Ajax. C’est sur ce bâtiment qu’il quitte Brest le 18 juin 1940 pour gagner Casablanca puis Dakar. Après des vicissitudes diverses, il rallie début 1941 les Forces françaises libres. Après avoir suivi les cours de détection à île de Man, et d’asdic à Campbeltown, Jean Abarnou embarque en novembre 1941 en qualité de quartier-maître asdic à bord de la corvette Roselys en cours d’armement.

Il ne quittera ce bâtiment qu’en mai 1944 pour embarquer sur la corvette Aconit, avec laquelle il participera aux opérations de débarquement en Normandie, puis à l’escorte des convois de ravitaillement des troupes débarquées. Le séjour de trente mois passés à bord de la Roselys marquera tout particulièrement Jean Abarnou. A bord de cette corvette, il participe de façon incessante au plus fort de la lutte anti-sous-marine, et par tous les temps, aux difficiles escortes des meurtriers convois de l’Atlantique-Nord entre le Canada et l’Ecosse.
Au cours de ces convois, la Roselys se distinguera à maintes reprises. Le 25 janvier 1942, elle éperonne et endommage un sous-marin allemand, puis à nouveau les 11 mars, 12 avril, 14juin, 20 et 24 septembre 1943. Janvier et mars 1944, elle se signale à nouveau, soit en repoussant des attaques aériennes, soit le plus souvent en participant activement à des actions anti-sous-marines au cours desquelles les opérations asdic, dont Jean Abarnou, ont un rôle déterminant.
Il devra, au cours de ces convois de l’Atlantique Nord, recueillir de nombreux rescapés provenant des bâtiments marchands torpillés.
Mais la Roselys participe également aux convois vers la Russie. Du 22 au 30 mai 1942, la corvette escorte le convoi PQ 16 d’Islande, à Mourmansk, par une route qui la fait passer près du cercle polaire, à une époque de l’année où le jour est presque permanent.

Chacun voit aujourd’hui les dangers courus par ces convois : menace des cuirassés et croiseurs lourds allemands tapis au fond des fjords, attaques aériennes et sous-marines nombreuses. Durant huit jours, le convoi P0 16 est soumis à des attaques aériennes incessantes. L’équipage doit supporter une tension extrême et ne peut quitter son poste de combat que pendant de courtes périodes.
Le 25 mai, tout particulièrement, le convoi subit plus de cent attaques aériennes, et de nombreux bâtiments sont coulés. La Roselys se porte au secours du transport de munitions « Stan Bolchevik » qui est en feu et elle contribue à courte distance avec ses lances à éteindre l’incendie.
Il recueille aussi trente-six rescapes du cargo américain City of Juliet, puis atteint enfin Mourmansk.
Apres un séjour d’un mois dans ce port, il reprend la route de retour avec un convoi de seize navires à vide et fait route vers l’Islande. Par suite de difficultés de navigation, mauvaise visibilité et mauvais temps, l’ensemble du convoi et des escorteurs pénètre dans un champ de mines. Six bâtiments sautent et coulent. La Roselys pendant cinq heures s’emploie en plein champ de mines à sauver les survivants et débarquera à Reykjavik 179 rescapés ; à cette occasion, Jean Abarnou recevra la médaille de sauvetage, et l’amiral Giret, alors officier de manœuvre de la Roselys, me disait il a quelques années se souvenir parfaitement du remarquable courage manifesté par l’enseigne de vaisseau Philippon et les quartiers-maîtres Abarnou et Roms qui, accrochés aux filets disposés à l’extérieur de la coque, ont, au cours de cette nuit tragique et malgré le froid et les coups de roulis violents, contribué par leur seule action à recueillir au moins 25 survivants.

Voilà en résumé Faction accomplie par Jean Abarnou aux Forces navales française libres cela représente plus de quarante mois passés en opérations. Promu S/Mtre aux FNFL, Jean Abarnou continuera sa carrière dans la marine nationale qu’il quittera en 1962 avec le grade de martre principal, grade alors le plus élevé dans le corps des officiers mariniers.
Chevalier de la Légion d’honneur, Jean Abarnou était aussi titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1939-1945 avec trois citations, de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant volontaire, de la médaille de sauvetage.

Jean Abarnou (15 avril 1919-2 février 1999)

jean abarnou (fils) le vendredi 13 mars 2009

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