Contributions - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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« … ND Source livre " La Petite Histoire de Fressin " Cahier N° 1. Les Amis du Patrimoine de Fressin. Novembre 2006.
Faisait partie du réseau St Jacques pendant la seconde guerre mondiale de 1939-45 et cachait avec sa mère des aviateurs alliés en transit de rapatriement. Déporté probablement suite à la dénonciation d'un membre du réseau lui même (peut être un agent infiltré) Arrêté avec sa mère le 9/10/1941. Incarcérés tous les deux à la prison St Nicaise à Arras. Il écrit d'ailleurs lui même cette lettre: " le 9/10/1941 vers 6 h du matin, après avoir cerné mon domicilie, 4, Rue Alexandre Georges à Arras,la Feldgendarmerie faisait irruption dans ma chambre...."
Emmené en auto au poste de la D.F.P de la Préfecture, d'où après un interrogatoire, il fut conduit à la prison cellulaire. Fouille de la cave au grenier de sa maison, et sa mère jetée en cellule dans la même prison. Cinq jours plus tard, transfertà la prison de Loos lez Lille, le lendemain, transbordement dans un camion, puis dans le train Lille-Paris, en gare du Nord transfert vers la prison de Fresnes. Deux mois d'emprisonnement pendant l'hiver 1941, dans une cellule glaciale, étant considéré comme otage. Le 16/12 au matin avec 200 prisonniers, marche forcée pendant 6 ou 7 Kms vers une petite gare proche de Fresnes. Transfert en Allemagne, après deux jours de transport à la prison de Wuppertal-Elberfeld isolé en cellule. Trois mois sans se soucier de l'état des détenus, puis interrogatoire qui conclut à l'inculpation de sabotage et espionnage avec appartenance à une association dirigée contre la sureté du Reich. Après six semaines d'interrogatoires, et de tensions nerveuses, silence. Emmuré dans des cellules individuelles, la communication entre détenus Français s'établissait en dépit des pires représailles, et la solidarité était forte. Les mois passaient dans des conditions de vie animale, semblant être oublié parla gestapo. Ce fut le 6/5/1942, que le départ de Wuppertal se fit. Mais ce n'était pas pour une libération, le même jour transfert vers la prison de Männerstrafgefängnis d'Anrath. S'en suit de longs mois dans la solitude, la déprime, les privations, harcelé par les pensées que jamais le retour au foyer serait possible. Enfin un soir de février 1944, des vêtements civils furent fournis, pour quitter la prison "Nach Paris" Mais fallait-il y croire.....
Le lendemain, deux inspecteurs de la Gestapo, concluaient qu'après instruction de l'affaire, rien n'ayant pu être relevé, un non-lieu avait été rendu.
Un jour après, après un simulacre d'excuses, la Gestapo de Paris, avenue Foch, donnait congé.
Le 14/2/1944, réintégration à Arras, avec retrouvaille avec sa mère, qui après avoir séjourné elle aussi, dans les geôles nazies avait été rapatriée en Août 1942.
Ainsi après 2 ans et demi où le monde extérieur n'existait plus, Michel put retrouver les siens.
Beaucoup d'admiration pour cet homme qui nous permet aujourd'hui de vivre en homme libre. Espérons que jamais plus l'homme ne vivra de telles horreurs.
Dans une lettre du 8/11/1950, Michel Camier, cite le nom de Charles Nelis, représentant à Albert, (Alias sanglier) faisant partie du même réseau de résistance que lui, qui après confrontation à la prison de Männerstrafgefängnis d'Anrath, n'a donnéaucun renseignement et à qui il doit d'avoir été libéré. Charles NELIS aurait été fusillé.

Je (Hourdé Henri IV ° 1946) transcris ces lignes, alors qu'aujourd'hui on fête le 60 eme anniversaire de l'OTAN, avec une entente parfaite Franco-allemande (le 4/4/2009), mais Michel aurait-il pu comprendre lui qui a tant souffert comme bien d'autres vrais résistants.

NMD Source Yves CAMIER.

Réponse de Yves CAMIER (° 1952) le 22/4/2013 : Je reviens sur votre interrogation lors du 60e anniversaire de l'OTAN quand vous vous interrogiez si Michel CAMIER aurait pu comprendre l'entente franco allemande.
Je suis très précis sur cette question puisque elle en faisait partie lors de notre adolescence. Mon père a de tout temps fait la distinction entre l'Allemagne et le régime nazi, il nous expliquait que les premiers à avoir souffert du régime étaient les allemands eux-mêmes puisqu'ils inaugurèrent les camps de concentration et les exécutions sommaires dès qu'ils s'opposaient au système national socialiste. Je me souviens précisément des discussions enflammées avec les anciens déportés de la section d'Arras à ce sujet; beaucoup ne supportaient pas les Allemands en tant que nation et peuple. Nous sommes d'ailleurs allés en vacances en Allemagne dès 1963 et nous visitions volontiers ce pays sans aucune crainte...m »

GR 16 P 441992 | NELIS ( Pierre François Charles ) | 1922-10-10 | Hodimont Verviers | | BELGIQUE | FFc DIR
GR 16 P 360044 | LEMAITRE épouse CAMIER (Yvonne Marguerite) | 1894-04-16 | Cucq | Pas-de-Calais | FRANCE | RIF DIR

Laurent Laloup le mardi 11 avril 2023

Contribution au livre ouvert de Michel Yvon Camier

Montrée dans le livre ouvert de 2 Pierre François Charles Nelis

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