| | | | l'Escadron de Spahis de la France Libre | | | Les Histoires de l'Escadron JourdierDans ses "Mémoires de guerre", de Gaulle écrit :
Déjà, un escadron de spahis, amené de Syrie en juin 1940 par le commandant Jourdier, ...
C'est lui, c'est l'Escadron ! Paul Jourdier
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| | " Voici deux chemins, le bon et le mauvais ; que ceux qui ne renoncent pas à se battre me suivent. Je ne me retournerai pas et je les compterai ce soir. A cheval !" |
| | D'un coup d'oeil rapide et sûr, le Capitaine embrasse la situation et donne ces ordres, brefs et précis : un solide bouchon fixe l'ennemi vers le Sud pendant que notre premier élément, effectuant un mouvement débordant de vaste amplitude, charge sabre au clair. Le combat est rude.
... l'ennemi se débande, fuyant à travers la brousse haute et épaisse qui le masque. Il laisse sur le terrain de nombreux morts et blessés. L'Escadron n'a à déplorer que deux morts: un Spahi et un cheval. |
| | Le dimanche 15 juin, nous reçûmes l'ordre d'attaquer le village de Najah, constituant le centre d'une cuvette, située à 15 km environ au sud de Damas dont la prise était essentielle pour la percée vers cette capitale qui sera enlevée le 21 juin 1941.
De bonne heure et comme un seul homme, officiers en tête, le Premier Escadron de Spahis Marocains monta à l'attaque. Mon peloton (le 1er) était à pied. On nous avait remis des baïonnettes. Combats meurtriers. Grosses pertes : un bon tiers de mon unité fût tué ou blessé. |
| | Malheureusement, un malaise existait parmi les troupes noires stationnées en Syrie, malaise qui devait imposer le renvoi de deux bataillons en Afrique.
L'escadron soudanais, qui semblait être resté à l'écart de cette agitation, y fut cependant impliqué d'une manière dramatique lorsque des troubles éclatèrent en son sein, amenant la mort des aspirants Lévesque et de Montval et des brigadiers Bitton et Landre, tous jeunes évadés de France. |
| | L'insuffisance de matériel ne permet pas aux Spahis d'affronter les sables et les rochers du désert. Aussi se voient-ils réduits à la tâche ingrate, mais nécessaire, d'assurer la garde des terrains d'aviation. Ce sont toujours de nouvelles positions à organiser contre un ennemi qui ne se présente jamais. |
| | Enfin le couloir est ouvert et la colonne poursuit en direction du deuxième champ de mines mais l'ennemi a retiré les marquages et deux automitrailleuses engagées trop en avant, sautent en essayant de faire demi tour ; le maréchal des logis Féron est mortellement blessé. Le peloton envoyé en diversion à l'est d'Himeimat est pris sous des tirs d'artillerie et le sous-lieutenant Candy, chef de peloton est tué. Le peloton Noël, qui couvre face au sud, intercepte une patrouille ennemie. En essayant de la poursuivre, l'automitrailleuse du chef de peloton saute sur une mine. |
| | Cette fois l'ennemi a compris qu'il avait affaire à forte partie. N'osant plus avancer, il s'installe sur la défensive et jusqu'à la nuit tombée, il fait subir un très sévère bombardement aux Spahis. Toutefois il n'essaie plus de les déborder. Le lendemain, dès le lever du jour les Spahis, d'un seul, mais irrésistible bond, automitrailleuses en tête, enlèvent tout le terrain qu'ils avaient dû abandonner la veille. |
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