| | | | | | JJ Laborde, mon parrain, fut parmi les premiers Français Libres. Il est parti de Bayonne le 21 juin 1940 et sera de ceux qui iront jusqu'à Berchtesgaden. |
| | Secrétaire et biographe de Jean Moulin, mais d'abord l'un des 17 qui sont partis de Pau sur le "Leopold II", ou plutôt le chef de file des 16 autres. |
Daniel Cordier dans "De l'Histoire à l'histoire" pages 106 et 107 | | Maurice de Cheveigné fut arrêté en 1944 puis déporté à Sachsenhausen. Dans l'après-guerre, je le revoyais régulièrement à l'occasion de ses passages à Paris. Il avait conservé ce charme envoûtant qui en faisait un tombeur de filles et m'impressionnait toujours par son absolue liberté. Pourtant, je percevais en lui une sorte de fêlure qui remontait à son expérience de la déportation. Il m'a toujours semblé qu'il fuyait quelque chose.
Deux lettres qu'il m'envoya durant l'été de 1945 témoignent de l'immense solitude qu'il a ressentie à la fin de la guerre. Songeant à quitter la France, pour recommencer sa vie « ailleurs », il m'écrivait: « Envisages-tu toujours de partir au Canada? J'ai pas mal d'amis canadiens ici et je me suis renseigné. C'est plein de possibilités, même pour moi. Une chose qui peut être intéressante c'est l'Australie. Ou même les îles océaniques françaises. Je t'en parlerai plus longuement. » Une semaine plus tard, il ajoutait: « Pour changer, je n'ai que des idées noires. Je sais que c'est idiot, mais vraiment je tombe de trop haut, j'ai vraiment trop perdu, espoir, choses, gens [...]. Ou alors je suis trop compliqué, ou peut-être suis-je seulement fou. »
Je crois que cette tristesse ne l'a jamais quitté jusqu'à son suicide au début des années 1990, alors qu'il s'était retiré et vivait seul dans une chambre à Saint-Malo...
Et pourtant, le récit de Cheveigné pétille d'humour ou de dérision, même dans les pires moments. |
| | Quelques noms, quelques brides d'histoire ... Qu'est donc devenu André Montaut, l'un des 17 du Léopôld II ? |
| | Dans "Un Viking chez les bédouins", il raconte son étonnante aventure qui commence sur le même bateau que mon parrain, JJ Laborde, et finit dans le même escadron de spahis que mon père Pierre Ghémard, mais en passant par ... Berlin ! |
| | Il part en Angleterre sur un charbonnier fuyant la débâcle. Il croise son frère qui rentre en France et qui lui donne son blouson et sa place dans la Cie de chars, celle qui va devenir la Compagnie de Chars de la France Libre. |
| | Maurice Poualion, vous salue avec son képi de "légionnaire". Au volant de sa Jeep "L'as de Carreau", il vient d'entrer dans la banlieue de Paris, en tête du groupe Dio, l'un des 4 groupes tactiques de la Deuxième Division Blindée.
Quel chemin pour arriver jusque là ! |
| | Il a quitté Paris en vélo le 11 Juin 1940, pour fuir l’invasion allemande. Il avait à l’époque à peine 18 ans. En 3 jours, il rejoignait Morlaix. Le 24 Juin 1940 « ne voulant pas rester dans une région que les Allemands n’évacueront pas », il embarque de nuit, clandestinement, avec 87 autres passagers sur une barque de pêcheur de 12 mètres au port du Diben, direction Guernesey puis l’Angleterre. |
| | | |
|