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| Pierra Sophie Kropotkin Lebedeff épouse Rankin | |
Naissance : 17 mai 1922 - Edmonton, Londres, Angleterre
Point de départ vers la France Libre : Grande Bretagne
Engagement dans la France Libre : Londres en mai 1942
Affectation principale : Terre - Londres / Aux.Fém.Arm.Terre
Décès à 22 ans - 17 juin 1944 - EdmontonEpouse de Roger Geneslay alias Gene Rankin
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 323864
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 27741 |
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"England and Wales Marriage Registration Index, 1837-2005," database, FamilySearch ( : 8 October 2014), Pierra S Kropotkin-Lebedeff and null, 1943; from "England & Wales Marriages, 1837-2005," database, findmypast ( : 2012); citing 1943, quarter 4, vol. 1A, p. 868, Westminster St. Margaret, London, England, General Register Office, Southport, England.
Type d’événement Marriage Registration
Nom Pierra S Kropotkin-Lebedeff
Date de l’événement 1943
Lieu de l’événement Westminster St. Margaret, London, England
District d'enregistrement Westminster St. Margaret
Page 868
Tome 1A
Numéro de ligne de la filiale 116
Date d'inscription 1943
Trimestre d'inscription Oct-Nov-Dec
Spouse Name (available after 1911) Rankin
Possible Spouse Gene Rankin
"England and Wales Birth Registration Index, 1837-2008," database, FamilySearch ( : 2 October 2014), Pierra S Lebedeff, 1922; from "England & Wales Births, 1837-2006," database, findmypast ( : 2012); citing Birth Registration, Edmonton, Middlesex, England, citing General Register Office, Southport, England.
Type d’événement Birth Registration
Nom Pierra S Lebedeff
Date de l’événement 1922
Lieu de l’événement Edmonton, Middlesex, England
District d'enregistrement Edmonton
Page SEE S26
Tome 3A
Numéro de ligne de la filiale 133
Trimestre d'inscription Apr-May-Jun
Date d'inscription 1922
Les parents et frères et sœurs de Pierra S Lebedeff
Kropotkin Mère F Jacques Ghémard le jeudi 09 septembre 2021 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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A Paris, les Cornelissen fréquentent James Guillaume, Jean Grave, Emile Pouget, Marie Goldsmith, Victor Dave, Paul Reclus, mais aussi Arnold van Gennep, ethnologue et grand folkloriste, qui est leur voisin, et le sociologue italo-allemand Robert Michels; le dimanche, tout ce monde pique-nique à Clamart, puis à Bourg-la-Reine chez leurs hôtes. Le petit Freddy, né en 1904, adore son « oncle Nettlau».
Christian Cornelissen participe activement au congrès anarchiste international d’Amsterdam, en été 1907 ; il va être chargé de la rédaction du Bulletin qui lui fait suite et qui prépare le congrès syndicaliste révolutionnaire de Londres en 1913. Lily passe cet été-là dans la maison de Paul Reclus à Domme (Dordogne).
Puis la correspondance s’interrompt pendant le conflit mondial. Nettlau ne peut écrire qu’à son ami Jacques Gross à Genève (ses lettres se trouvent dans le fonds Gross au CIRA Lausanne). Après la guerre, sa situation a changé du tout au tout: lui qui vivait confortablement de ses rentes, voyageant, achetant livres et journaux, il est confiné à Vienne et frôle la misère. On s’ingénie à lui venir en aide, par des petits colis dont la moitié se perdent en route, par des visiteurs ou des amis fortunés, comme les Kampffmeyer, des envois d’argent aléatoires. « Les paquets sont de la part des Goldsmith, Grave, [Jacques] Guérin, [Marc] Pierrot et [Jacques] Reclus », écrit Lily. Elle vit désormais seule avec son fils, Christian Cornelissen ayant quitté la maison, et va bientôt épouser Jacques Reclus, qui a une vingtaine d’années de moins qu’elle. Musicologue, pianiste, il a perdu deux doigts à la guerre, ce qui l’oblige à se recycler.
Les Tcherkesoff, qui avaient vécu à Tiflis après la révolution de 1905, retournent en Géorgie, brièvement indépendante de 1919 à mars 1921, puis rentrent à Londres après de grandes souffrances. Ils y retrouvent les exilés russes comme Emma Goldman, cherchent à faire sortir Alexander Shapiro d’URSS, se préoccupent du musée Kropotkine de Moscou.
A Paris la vie est aussi difficile. Un collaborateur des Temps Nouveaux, G. Pernet (dit Auguste Bertrand), qui édite un Annuaire industriel, y embauche Jacques Reclus, Cornelissen, Pouget, Desplanques et d’autres, puis Lily. « Si un anarchiste se met exploiteur, il me semble plus féroce qu’un autre, et notre ex-camarade qui est mon employeur n’est guère sentimental pour ses employés, au contraire », écrit-elle. Elle rédige aussi, contre rémunération, des chroniques pour les journaux de la SAC suédoise, Syndikalisten, Arbetaren, sans doute grâce à son amitié avec Albert Jensen, leur rédacteur, qu’elle a connu à Paris.
En 1922, elle se voit confier la petite-fille de Kropotkine, Pierra, née d’une relation extra-maritale de sa mère Sasha. L’enfant va être un grand bonheur pour Lily, qui abandonne ses emplois, bien que le père cesse vite de payer une pension. Elle a heureusement des amis aisés qui l’invitent à Nice, en Bretagne, à Domme toujours où elle retrouve Frida et un flot continu de visiteurs et de membres de la famille Reclus: « I get bewildered in my attempts to unravel the relationships between them», raconte Frida. Tcherkesoff est mort en été 1925. Sa veuve va trouver pendant quelques hivers de suite un emploi à Marrakech où elle donne des leçons à la fille d’André Reclus. Un beau jour, elle y rencontre Fritz Brupbacher et sa femme Paulette. Lorsque Lily passe plusieurs mois au Japon, notamment chez Sanshiro Ishikawa, puis en Chine où enseigne Jacques Reclus, c’est Frida qui la remplace auprès de Pierra, que toute la famille a adoptée.
C’est aussi l’époque où des exilés italiens viennent consulter les caisses que Nettlau a laissées à Bourg-la-Reine à la garde des Cornelissen: on voit passer Armando Borghi, Luigi Fabbri, Felice Vezzani, parmi d’autres.
Et Lily garde des contacts fréquents avec les anciens, prenant le train de banlieue pour aller voir les Guérineau à Bagnolet, les Grave au Plessis-Robinson, les Pouget à Lozère ; à la mort d’Emile Pouget, elle informe Nettlau que sa veuve s’est établie à Alger; elle donne aussi des nouvelles de la vieille Mrs Stepniak, à Londres.
Jacques Reclus s’est remarié en Chine en 1939. Christian Cornelissen meurt à Domme en 1942. Pierra Kropotkine s’est engagée dans les Forces françaises libres vers la fin de la guerre ; quand elle a appris la mort au front de son amant, elle s’est suicidée. Frida et Lily vont vivre après la guerre dans l’appartement de Christian au Plessis-Robinson; elles ne semblent pas avoir renoué avec les milieux anarchistes.
Leur vie n’a pas dû être gaie.
En 1992, Homme Wedman, biographe de Cornelissen, a retrouvé et inventorié un énorme fonds de correspondance et d’archives familiales dans la maison de campagne de Fred Cornelissen et sa femme. Les dernières lettres aux deux sœurs que l’on y trouve datent de 1948; une carte de Fred de 1950 est adressée à sa seule tante Frida.
J’ai cité une quarantaine de noms propres dans ces pages; la plupart de ces personnes ont leur notice, plus ou moins complète, dans un des dictionnaires cités, tout comme des militants moins connus.
Nostra patria è il mondo intero, et Paris en reste le centre. La langue n’est pas un obstacle, les origines se dissolvent, les amitiés et la camaraderie sont solides, même si l’on se donne du Cher Monsieur et qu’on se vouvoie.
L’intérêt de ces publications biographiques, c’est de croiser les informations, de les combiner, pour construire un tableau des anarchistes débarrassé des légendes et des rumeurs. Mais la tâche est sans fin!
Marianne Enckell Laurent Laloup le jeudi 25 juin 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Une Française libre, de Tereska Torrès " En allant à la caserne l'autre jour, j'ai appris l'affreuse nouvelle : la petite Kropotkine, qui souriait toujours, s'est suicidée. Elle était enceinte. Le père de son bébé a été tué en Normandie. Il était avec nous officier à Camberley. Personne ne savait qu'elle attendait un enfant. Kropotkine, en apprenant la nouvelle, n'a rien dit à personne, elle s'est tuée. Elle était tellement jeune! Plus jeune que nous toutes, très profondément jeune et innocente." Laurent Laloup le mardi 24 février 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Une Française libre, de Tereska Torrès " Il y a une fille adorable à Moncorvo cette année, elle a l'âge que j'avais lorsque je me suis engagée. D'origine russe, elle s'appelle Kropotkine et son grand-père était, je crois, un anarchiste russe. Elle est toute petite et très naïve, comme je l'étais il y a trois ans." Laurent Laloup le mardi 24 février 2009 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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