| ![](theme/coin.gif) | | | | Un Français Libre parmi 63234 | | | Henri Emile Boillot | |
Naissance : 4 avril 1903 - Aussois (73)
Activité antérieure : liberal / cadre
Point de départ vers la France Libre : Moyen Orient
Engagement dans la France Libre : Egypte en mai 1941
Affectation principale : Terre DFL - Moyen Orient / santéAmbulance Hadfield-Spears
A participé à la bataille de Bir Hakeim
Grade atteint pendant la guerre et spécialité : capitaine
Décès à 92 ans - 26 décembre 1995 - Albertville (73)
Dossier administratif de résistant : GR 16 P 67583
Dans la liste de Bir Hakeim : ligne 3380
Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 6299 |
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" Un vieux carnet et des annotations à demi effacées et rédigées en code me permettent de retracer le passage à Istanbul de volontaires venus des Balkans ; entre autres, en janvier 1941, deux spécialistes français des pétroles, arrivés de Roumanie en février, Jacques Lassaigne et sa femme Assia, poète délicat aujourd’hui décédée ; en mars, plusieurs soldats et officiers évadés d’Allemagne. En avril, les R.P. Le Genissel, Hervio et Boillot demandent à rejoindre la France Libre. Ils y ont été précédés par le R.P. Dagorn des Lazaristes d’Istanbul, membre du Comité depuis sa création et coureur infatigable, par tous les temps, pour toutes les besognes. En avril et en mai, je retrouve ainsi trace du passage de M. et Mme Anxionnaz, de M. et Mme R. Offroy, de Chancel, ces deux derniers devenus, depuis, ambassadeurs."
Jacques Ghémard le jeudi 06 janvier 2022 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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Jean (Henri) BOILLOT - 1903-1995
La Bulgarie en feu. «Je suis parti du collège de Plovdiv le 1er mars 1941 avec le P.Joachim Hervio, dès l'arrivée des troupes d'Hitler. Le P. Ausone Dampérat est supérieur, le plus inconscient de tous ou le plus insoucieux, je ne sais ? Il n'est pas là quand la Wehrmacht investit le collège ce 1 er mars 1941 avant midi. Avec la bénédiction du P. Gisler, nous nous sommes échappés à deux, sans le sou, à destination d'Istanbul. On a tenté de m'expulser, moi étant parti, à la suite d'une visite inopinée d'un inspecteur mal intentionné. Le rapport me fut défavorable parce que je n'avais aucun titre académique. Profitant alors de la situation de guerre, le gouvernement devenu communiste n'eut pas de peine ni de cesse d'accuser nos trois confrères bulgares, Pavel Djidjov, Josaphat Schischcov et Kamen Vitchev, d'intelligence avec l'étranger. En 1952, il y aurait eu un 'Judas' pour dissimuler des armes au collège, Arabadjisky qui fut mon élève. C'est le P. Dampérat qui introduisit le sport en Bulgarie, notamment le foot à Plovdiv. Il dut lâcher sa moto pétaradante en ville qui faisait dire: 'C'est le fou qui passe à nos oreilles' ... » Boillot, in memoriam (1994).
Biographie
Religieux de la Province de France, économe provincial de Lyon (1957-1964).
Un savoyard pur et dur.
Henri est né le 4 avril 1903 à Aussois (Savoie) dans une famille qui compte quatre enfants. Son village natal est haut perché, en Maurienne, à 1.489 m. d'altitude et l'église du pays garde un portail de style mauresque. Les paysages alentour sont plutôt austères, des escarpements rocheux couronnés d'impressionnantes forteresses de l'époque sarde. L'enfant sait par sa naissance la rudesse de la montagne mais aussi la fidélité du roc. Si le milieu explique en partie le caractère, on peut lui attribuer en faveur ou défaveur d' Henri une part de ses coups de tête, ses silences ou son ton direct et bourru. Henri est scolarisé à Aussois (1907-1915), il prend ensuite le chemin de l'alumnat de Vinovo au Piémont, près de Turin (1915-1920). Le 24 septembre 1920, le P. Marie-Bernard Horgues donne l'habit assomptionniste au jeune Henri qui devient Frère Jean à Saint-Gérard, près de Namur. Frère Jean fait profession le 21 septembre 1921 et gagne Taintegnies pour les études de philosophie (1922-1924). L'année suivante, il accomplit son temps de service militaire (1924-1925) et il passe ensuite à Louvain pour les études de théologie (1925- 1929) où il est ordonné prêtre le 9 juin 1929. Nommé professeur au collège de Philippopoli (Plovdiv) en Bulgarie, le P. Jean professe les sciences pendant 12 ans (1929-1941).
Au gré des événements et des obédiences.
Après l'adhésion de la Bulgarie au Pacte Tripartite (ler mars 1941), il s'engage de lui-même dans les Forces françaises libres de Syrie, puis dans l'armée du général Leclerc. Aumônier-capitaine, il accompagne les hommes au Proche- Orient, en Afrique du Nord et en Europe jusqu'à la victoire finale de 1945. jusqu'à la fin de sa vie, il reçoit de la correspondance de parents ou d'amis de soldats assistés ou inhumés pendant cette période. Après l'effondrement du communisme en Europe de l'Est (1989), des anciens du collège de Plovdiv reprennent aussi contact avec le P. Jean, dernier survivant de leurs professeurs. En 1945, il est nommé économe à l'alumnat de Miribel-les-Echelles (Isère). L'année suivante, le diocèse lui confie la paroisse. C'est ainsi qu'en février 1948, il baptise entre autres les jumeaux Jean-Paul et Robert Périer-Muzet et, d'après une tradition orale, maugrée souvent à cause du baby-boum qui a atteint même ce village! En 1950, il prend la direction du Foyer du Marin à Marseille pour en préparer la fermeture. De 1951 à 1957, il enseigne au collège de Mongré, près de Villefranche-sur-Saône (Rhône) et assure l'économat de la communauté. C'est en décembre 1957 qu'il devient économe provincial: « La Province n'a que de petits moyens et elle a entrepris la construction du scolasticat de Valpré et du collège de Mayen. Le P. Boillot fait son travail avec rigueur et ténacité comme l'exige sa lourde responsabilité ». Nommé supérieur de la communauté de Lyon-Debrousse en 1961, il démissionne deux ans plus tard et reste économe provincial jusqu'en 1964. De Lyon, il passe à l'alumnat de Saint-Sigismond comme économe. En 1966, un accident lui brise les deux jambes et le cloue sur un lit d'hôpital. Son énergie le remet debout et en septembre 1967, il devient aumônier de la maison d'enfants de Montgay à Fontaines-sur-Saône (Rhône). Revenu à Saint- Sigismond en 1979, il y passe les 16 dernières années de sa vie. Sous les dehors d'un homme autoritaire, bourru, renfermé, il est sensible aux marques d'attention et de prévenance qui lui sont manifestées. L'histoire et la géographie l'ont en quelque sorte modelé. Le 21 décembre 1995, le nonagénaire se sent plus fatigué et, comme le diacre Etienne, s'endort dans la mort le mardi 26 décembre. Les obsèques sont célébrées par le P. Michel Zabé le 30 décembre, suivies de l'inhumation au caveau de Chiriac, nouveau cimetière à la périphérie d'Albertville. De la famille et des amis du village d'Aussois peuvent participer à la cérémonie d'enterrement.
Bibliographie Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 158-159. Assomption France, Nécrologie 1995, p.346-348. Souvenirs sur le collège de Plovdiv, in memoriam (1994). Dans les archives de Rame sont conservées quelques correspondances du P. Boillot (1946 à 1963), certaines ayant trait aux affaires financières de la Province de Lyon. En 1994 a été recueilli son témoignage sur 'les martyrs bulgares'. Laurent Laloup le mercredi 15 janvier 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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Nom :BOILLOT
Prénom :Henri Emile
Sexe :M
Jour de naissance :04
Mois de naissance :04
Année de naissance :1903
Code insee naissance :73023
Commune de naissance :Aussois
Pays de naissance :FRANCE
Jour de décès :26
Mois de décès :12
Année de décès :1995
Code insee deces :73011
Commune de décès :Albertville
Pays de décès :FRANCEl
Fichiers des personnes décédées établi par l'INSEE Laurent Laloup le mercredi 15 janvier 2020 - Demander un contact Recherche sur cette contribution | |
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LA DRÔLE D'ÉQUIPE, de J. Duprey " Le personnel français s'augmente d'officiers, de sous-officiers et de soldats ayant rejoint après des aventures plus ou moins pittoresques. Outre le Médecin-Chef Fruchaud et le Capitaine Rabaté venus à Port-Suez, ce sont le Médecin-commandant René Quéneudec, le sergent-chef Henri Aurès, le sergent Pierre Mergier, les caporaux Fortuné Benedetto, Henri Boillot et Henri Freddy, le soldat Ernest Filuzeau. Pour évoquer le « coktail Spears », il suffit d'indiquer que Mergier, jeune étudiant de pharmacie parisien, avait pu joindre Plymouth dès le 22 juin 1940 sur un bateau de guerre anglais chargé de Polonais et qu'il avait participé aux campagnes du Gabon et d'Erythrée, que Benedetto était un vieux légionnaire ayant fait campagne à Narvick, que le Père Boillot, pour l'heure caporal muté de l'aviation avant de devenir l'aumônier de l'Ambulance, avait professe la physique dans un établissement religieux de Philippopoli.......
[...]
De la mi-août à la fin décembre 1941, lorsque la campagne proprement dite est achevée, l'Ambulance occupe les locaux de l'Hôpital civil allemand de Beyrouth, après une tentative d'installation malheureuse à « l'Hôpital militaire Maurice Rottier » en mauvaises conditions. Elle y joue le rôle d'un hôpital de garnison. Ses 100 lits confortablement installés sont presque toujours occupés par une trentaine de grands blessés intransportables, des accidentés et de nombreux malades, hospitalisés généralement jusqu'à gué-rison et renvoi sur leurs corps.
Au cours de cette calme période — et déjà à Damas à partir du 15 juillet — l'Ambulance achève de s'organiser et de donner une constitution plus ferme à ses effectifs. Elle perd, par mutation sur « l'A.C.L. », le Capitaine Durbach et les infirmières françaises Béguinot et Joland qui n'entraient pas dans le fameux statut du personnel féminin anglais invoqué par Lady Spears, ou encore le vieux Breton et pittoresque clochard Filuzeau. Elle gagne cependant une Française, Me Buterne, infirmière qui avait fait ses preuves en Erythrée avec le Commandant Fruchaud, maintenant médecin-chef, les sergents Cappelle et Raymond, le sous-lieutenant Albert, médecin et de plus rabbin à l'occasion, engagé au titre libanais, le sous-lieutenant Aboucher, engagé lui au titre syrien, le lieutenant-pharmacien Cantor, le soldat algérien Hadjali, le soldat tunisien Ibrahim ben d'Arch, le soldat malgache Rakoutoudrasoa, et, pratiquement, toutes les races des rivages méditerranéens tendent à être représentées, surtout avec l'appoint d'un personnel civil mouvant utilisé de temps à autre." Laurent Laloup le mardi 04 décembre 2007 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |
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