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"Nous avons la profonde tristesse de vous annoncer le décès de notre amie Christiane Rème, résistante, déportée à Ravensbrück, membre fidèle de l’association.
Ses obsèques ont lieu le vendredi 5 juillet à 10h30 en l’église Notre-Dame de la compassion place du Général Kœnig (porte des Ternes) dans le 17ème arrondissement de Paris.
Christiane Cavelier de Cuverville, épouse Rème, est née en 1923. Elève de Sciences-po, après avoir longtemps cherché à contacter un mouvement des résistance elle est entrée sous le nom d’Annik en 1943 dans le réseau de renseignements “Manipule” et dans le CLDR (Ceux de la Résistance), et l’AS, (Armée secrète).
Elle assurait tout le secrétariat, recevait les renseignements, les transmettait au réseau de résistance intérieure, Parsifal, qui assurait la liaison avec Londres et inversement recevait des ordres et des demandes de renseignements transmis aux sous-réseaux « Manipule » et à tout le CLDR.
Elle assurait aussi le service des fausses cartes d’identité, toute la partie propagande, journaux, courriers pour les envois d’armes etc.
Début octobre presque tout le réseau « Manipule » fut arrêté; elle même fut arrêtée le 11 octobre 1943 par la Gestapo “qui a arrêté ma carrière de résistante pour ouvrir celle des interrogatoires “. Elle fut souvent battue au nerf de bœuf, mais jamais la Gestapo n’a su exactement ce qu’elle faisait, et elle fut mise au secret le plus strict à la prison de Fresnes sans même avoir droit aux colis de la Croix-Rouge.
Le 21 janvier 1944 elle quittait la prison de Fresnes pour Compiègne et le 31 janvier était déportée à Ravensbrück avec le convoi des 27 000.
Arrivée le 3 février, elle y resta quinze mois.
Elle fut d’abord ” Verfügbar”, c’est-à -dire « disponible », pour les plus basses corvées. Puis grâce à une camarade alsacienne, une « 27 000 » comme elle, elle a pu être embauchée dans “la colonne de peinture” « ce qui lui a sûrement sauvé la vie », dit-elle.
Le 23 avril 1945 la Croix-Rouge suédoise vint à Ravensbrück chercher 300 Françaises dont elle avait obtenu la libération. Mais le commandant du camp avait gardé 14 otages dont Christiane, espérant sauver sa vie contre la leur.
Le 26 avril 1945 grâce à la demande insistante d’un capitaine suédois, Christiane et les autres otages ont pu aussi sortir vivantes du camp et gagner la Suède parmi le groupe des 300 Françaises. Christiane retrouvera la France en août 1945." Laurent Laloup le jeudi 19 décembre 2019 Réponse : 2019 selon l'INSEE
Contribution au livre ouvert de Christiane Cavelier de Cuverville épouse Rème | |