Claude Maurice Jean Lamirault - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Claude Maurice Jean Lamirault



Naissance : 12 juin 1918 - Paris 16e

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en octobre 1940

Affectation principale : BCRA /

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P2

Décès à 26 ans - 27 mai 1945 - Orléans (45)

Mort pour la France

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 295483

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 28537

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Claude Maurice Jean Lamirault - son Livre ouvert !
 

Il est normal que les questions sans objet soient sans réponse. Donc, procédons par étapes.

1°) « Personne n'a jamais mis en doute le rôle de Claude Lamirault. » Bizarre ! Plusieurs anciens de sa branche ont exprimé des doutes. On en a la preuve dans des témoignes écrits et dans des ouvrages ou des articles. Voir, entre autres, l’étude de Alya Aglan. Pierre Hentic lui-même, adjoint de Lamirault pendant la guerre, s’en est fait l’écho dans une des conversation que j’aie eues avec lui.

2°) « L'hypothèse qui a été avancée n'est pas celle d'un voyage à Londres, mais celle d'un éventuel sabotage de la voiture prêtée ou offerte à Lamirault par Outhenin-Chalendre. » Bizarre ! J’ai fourni une citation de Robert Terres qui avance cette hypothèse londonienne, à tort bien sûr.

3°) « C'est Outhenon qui est mis en cause dans la mort de Lamirault, et non Arnould. » Dans quel témoignage trouve-t-on cette mise en cause ? Pour discuter la question, il faut désigner la source. En tout cas, Arnould, en effet, n’a rien à voir avec cette affaire qui n’en est pas une, car l’accident, selon tous les témoins qui en ont fait le constat, ne résulte d’aucun sabotage.

4°) « D'ailleurs, le personnage d'Outhenin-Chalandre, ses activités de financement politique, son appartenance aux "crocodiles", ce groupe qui se réunissait toutes les semaines à la Maison de l'Amérique latine autour de Jacques Chaban-Delmas qui n'est nullement en cause, naturellement, dans la mort de Lamirault, mériteraient une étude que je n'ai pas menée. » Dont acte ! On peut rien affirmer et encore moins rien insinuer quand une recherche documentée n’a pas été réalisée.

5°) « Doit-on considérer comme période de résistance la période où il a travaillé pour d'Hoffelize ? » Question pertinente qui est à double volet. Arnould rentre au TR 117 pour le compte des Services Spéciaux clandestins couverts officieusement par Vichy. Arnould a en charge la surveillance du littoral atlantique, entre autres les activités portuaires de Bordeaux. Les consignes émanant de Paillole (eh oui !) sont aussi de traquer tous les adversaires du régime collaborationnistes de Vichy : autrement dit, les communistes, les gaullistes, et tous les réfractaires à la soumission allemande. Robert Terres le dit très clairement dans « Double jeu pour la France », en conformité avec les archives autographes de Paillole et de ses subordonnés directs, d'une part, ainsi que celles de la DST, d'autre part. Quant à lui, Arnould se limite à fournir des renseignements sur les structures militaires de la Kriegsmarine. La chasse aux agents désignés par Paillole lui répugne. D’où son absence de rentabilité sur ce plan. D’où, quand Terres et d’Hoffelize s’en irritent, son transfert dans la branche des services de la Marine. Cela au commencement de 1942. Faut-il reprocher à Arnould de ne pas entrer dans la spirale des dénonciations ? C’est dans les semaines suivantes qu’il fait la connaissance de Philippe Keun, et que les deux hommes se lient pour travailler au compte de l’IS exclusivement.

6°) « Les documents anglais qu'il a produits sont-ils vrais ou faux comme le sous-entend Paillole? » L’histoire ne s’écrit pas en tenant compte de sous-entendus. Deux réponses possibles. La première est que Paillole n’est pas qualifié pour émettre un jugement sur les services rendus par Arnould, ne l’ayant jamais rencontré pendant la guerre, et ayant pris le parti de chasser tous les agents réputés hostiles, selon les critères de Vichy (voir ci-dessus). C’est ainsi qu’il a conçu le projet de faire arrêter Jean Moulin (preuve à l’appui), et que la DST l’a manqué. La seconde est qu’il existe dans le dossier de JADE deux documents soumis à Paillole par Florence Mothe. À savoir les reconnaissances des services rendus par celui-ci, reconnaissances établies par Wilfred Dunderdale et de Stewart Graham Menzies. Or, aux yeux de Paillole, les deux signatures semblent authentiques (sic). Il faut une rhétorique captieuse pour en déduire que Paillole y suspecte une falsification. – Mais cela n’est qu’une partie de la question. En fait, il existe d’autres documents établis par les autorités britanniques et qu’Arnould n’a jamais eus entre les mains, si bien qu’on ne peut l’accuser de mentir. Un, au hasard : il s’agit de la réponse à un courrier adressée en 1947 à l’ambassade d’Angleterre par un avocat souhaitant être éclairé sur le rôle d’Arnould et de certains de ses agents : « Monsieur, en réponse à votre demande en date d’aujourd’hui, je vous écris pour vous informer qu’en 1942 M. Claude Arnould forma une organisation de résistance qui travailla sous contrôle britanniques jusqu’à la libération de la France. Les autorités britanniques responsables confirment que M. Paul Baudouin était un membre de cette organisation et considèrent que M. Arnould est compétent pour donner sur son compte un rapport détaillé sur ses activités pendant cette période. » Ce document a été produit et examiné par les magistrats lors d’un procès devant la Haute Cour de Justice. Son authenticité n’a pas été contestée. À toutes fins utiles, plusieurs membres de JADE ont reçu aussi, et séparément, des attestations analogues à celles délivrées à Arnould. Faut-il y voir d’autres faussaires ?

7° « Pourquoi a-t-il prétendu avoir été anobli par la Reine, ce qui est faux, comme j'en ai donné la preuve ? » Il n’existe aucune déclaration orale ou écrite d’Arnould à ce sujet. Pour donner la preuve d’un mensonge, il faut en faire la démonstration à partir d’une source caractérisée. Où est cette source ? Mystère…

8°) « Pourquoi a-t-il accepté de porter sur l'effectif de son réseau des gens qui n'avaient rien fait ? » Qui sont ces gens qui n’ont rien fait ? Tant qu’aucun nom n’est donné, et tant que la démonstration de leur non-résistance n’est pas faite, il s’agit là d’une question gratuite.

9°) « Comment se fait-il que les gens qui ont effectivement fait quelque chose et qu'il annexe à ses troupes aient tous appartenu à d'autres réseaux ? » Des noms, une démonstration, des arguments. Cette question est aussi gratuite que la précédente. J’ajoute que les circulaires administratives de l’époque précisent dans quelles conditions une homologation doit être formalisée. Notamment, des Résistants ayant appartenu à plusieurs réseaux doivent se faire homologuer dans un seul. Ce sont eux qui demandent et choisissent. Ce n’est pas le chef de réseau, lequel ne fait que valider après coup. Donc, aucun Résistant n’a pu être enregistré sans sa demande préalable, ni a fortiori son assentiment.

10°) « Cela fait beaucoup de questions sans réponse qui se résument à une seule : Arnould était-il mythomane ? » Quand quelqu’un n’a pas la réponse aux questions qu’il se pose, cela ne signifie pas automatiquement que ces réponses sont absentes ailleurs. Elles sont dans les archives, ni plus ni moins. Distinguons les jugements ad hominem et ceux sur les actes.

KERVELLA André le jeudi 18 mars 2021 - Demander un contact

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réseau jade amicol

Personne n'a jamais mis en doute le rôle de Claude Lamirault. L'hypothèse qui a été avancée n'est pas celle d'un voyage à Londres, mais celle d'un éventuel sabotage de la voiture prêtée ou offerte à Lamirault pat Outhenin-Chalendre. C'est Outhenon qui est mis en cause dans la mrt de Lamirault, et non Arnould. D'ailleurs, le personnage d'Outhenin-Chalandre, ses activités de financement politique, son appartenance aux "crocodiles", ce groupe qui se réunissait toutes les semaines à la Maison de l'Amérique latine autour de Jacques Chaban-Delmas qui n'est nullement en cause, naturellement, dans la mort de Lamirault, mériteraient une étude que je n'ai pas menée.
Ce qui reste toujours en question, c'est la réalité du travail d'Arnould pendant la guerre. A partir de quelle date ? Doit-on considérer comme période de résistance la période où il a travaillé pour d'Hoffelize ? Les documents anglais qu'il a produits sont-ils vrais ou faux comme le sous-entend Paillole? Pourquoi a-t-il prétendu avoir été anobli par la Reine, ce qui est faux, comme j'en ai donné la preuve ? Pourquoi a-t-il accepté de porter sur l'effectif de son réseau des gens qui n'avaient rien fait ?Comment se fait-il que les gens qui ont effectivement fait quelque chose et qu'il annexe à ses troupes aient tous appartenu à d'autres réseaux ? Cela fait beaucoup de questions sans réponse qui se résument à une seule : Arnould était-il mythomane ?

florence mothe le mercredi 17 mars 2021 - Demander un contact

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En méthode d’analyse historique, il est souhaitable de distinguer les témoignages et documents émis au moment des faits, d’un côté, et ceux longtemps après coup, d’un autre côté. Les seconds alimentent trop souvent les extrapolations hasardeuses. Dans les cas ici débattus, les témoignages de Paul Paillole et d’André Dewavrin (Passy) datent respectivement de 1994 et 1992. Celui de Robert Terres de 1977. En les confrontant aux archives proprement dites, on remarque certes des concordances mais aussi de profondes divergences, voire des contradictions.

Pour éviter les confusions, on gagne aussi à aborder séparément les 2 branches du réseau JADE.

Tous les témoins ayant appartenu à la branche FITZROY confirment le rôle éminent joué par Claude Lamirault. Dès la Libération, deux ou trois ont émis l’hypothèse gratuite qu’il aurait trahi après son arrestation de décembre 1943. C’est ainsi qu’une rumeur s’est propagée, selon laquelle son accident, une quinzaine de jours après son retour de déportation, aurait été provoqué par vengeance. Sa voiture aurait été sabotée. Le procès-verbal de gendarmerie dit autre chose, confirmation étant apportée par Denise Rousselot, épouse de Lamirault qui était présente dans le véhicule, ainsi qu’un de ses enfants (tous deux en ont réchappé). Cette rumeur a perduré jusqu’à maintenant. La découverte de ce PV des plus officiels y met un terme. On ne peut que s’en réjouir.
On remarquera que Robert Terres se fait l’écho de cet accident dans son livre « Double jeu pour la France » consacré à sa propre histoire de trahison (il a été arrêté et s’est mis au service de l’ennemi). Il prétend que Lamirault s’est tué sur la route de Calais alors qu’il voulait aller à Londres afin d’y chercher de documents mettant en cause Arnould. « Nous aurions tenu là des preuves accablantes si Damiron [lire Lamirault – Terres emploie des pseudonymes pour désigner ses personnages] ne s’était tué sur la route de Calais. » (Note 1, p. 86) Très étrangement, il prétend avoir eu avant cet accident des confidences de Lamirault en personne. L’inconvénient – il est de taille – est que l’accident est survenu dans le Loir-et-Cher le 27 mai 1945. La géographie est implacable : en partant de Paris, on tourne résolument le dos à Calais, on n’y va pas !

Je cite le rapport de gendarmerie : « L’accident s’est produit sur la route nationale N° 20, au point kilométrique II.950, à 2km 500 sortie Sud de Lamotte-Beuvron, au lieu-dit ‘La Guide’, territoire de la commune de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher). Une voiture automobile, marque Citroën, traction avant 11 chevaux, conduite à gauche, immatriculée sous le numéro 2905 RN 5, est écrasée contre un arbre, côté droit, direction de Nouan-le-Fuzelier. L’avant de la voiture est en direction de Lamotte-Beuvron. »

Cela signifie qu’en 1977 Terres raconte n’importe quoi. Lamirault se rendait non pas à Londres chercher des documents, mais du côté de Châteauroux où il voulait rencontrer son ancien adjoint André Plateaux, à la fois pour l’interroger sur son attitude au printemps 1944 et pour établir les formulaires de liquidation d’un groupe ayant appartenu au réseau dans l’Indre. Quand une erreur est aussi grossière dans le récit de Terres, présenté comme un modèle de véracité, mieux vaut rester très circonspect.

André Dewavrin (Passy), chef de la DGER à l’époque confirme le résumé ci-dessus dans une lettre du 5 septembre 1945 où il demande qu’une pension soit calculée au profit de Denise Rousselot : « L’accident mortel ne s’étant produit à l’occasion de l’activité clandestine ou du retour de captivité de cet officier, mais au cours de la liquidation de la situation administrative des agents du réseau, il vous appartient de constituer le dossier de pension au profit de Madame veuve Lamirault » (référence de cette lettre : 11.2/HP/DH/571/5236)

Tous les témoins de la branche AMICOL confirment également le rôle éminent joué par Claude Arnould, en duo avec Philip Keun. Les archives sont très claires, tant anglaises que françaises. Y compris celles concernant Maurice Travers. L’ouvrage de celui-ci date de décembre 1987 et dénote une amertume contre l’armée en général et les services secrets en particulier. Dans sa préface, il parle de lui à la troisième personne : « Malgré des offres séduisantes, il quitte les services secrets dès la fin des hostilités et demande à réintégrer son arme d’origine où malheureusement il retrouve la même pagaille qui celle qui sévissait au cours de l’hiver 39-40. Finalement, déçu par cette ambiance, il démissionne et entre dans l’industrie au début de 1947. » À l’évidence, quand il se livre à son périlleux exercice de mémoire en 1987, son humeur n’est pas à l’enthousiasme, ni envers Arnould ni envers tous ses camarades d’autrefois. Faut-il ajouter que Travers a été recruté dans AMICOL par un ex-condisciple de Saint-Cyr, Michel Flamant (alias Bertrand) ? Or celui-ci n’a jamais démenti le rôle d’Arnould. Bien au contraire, il lui a conservé sa confiance après la guerre, au point de le solliciter en 1947 pour qu’il soit le parrain de l’une de ses nièces. Flamant fut un adjoint direct d’Arnould, il faisait la liaison entre Paris et Lyon, tandis que Travers opérait en sous-ordre à Lyon.

En consultant attentivement les dossiers impliquant conjointement Dewavrin (Passy), Paillole et Arnould, il apparaît que
1°) Dewavrin-Passy explique dans une lettre à Florence Mothe, en date du 18 février 1994, comment il a rencontré Arnould : « J’ai rencontré Arnould en 1945 à Paris (et jamais à Londres). Il n’a, à ma connaissance, jamais appartenu au MI6. »
2°) L’expression « à ma connaissance » est à relever. Il serait fautif de l’escamoter. Passy émet une opinion personnelle qui est démentie à la fois par la consultation des archives, les très nombreux témoignages des agents ayant travaillé sous les ordres d’Arnould et de Keun, et les documents britanniques. Irrévocablement.
3°) Paillole n’a jamais été chef des Services spéciaux au moment de la Libération. Il était seulement directeur de la sécurité militaire (DSM), avec le grade de commandant. Il démissionne d’ailleurs le 23 novembre 1944. C’est bien pourquoi, le 30 octobre 1992, il écrit à Florence mothe : « Je n’ai malheureusement aucune information particulière sur ses activités, notamment au sein de l’Armée et je crains fort de ne pouvoir vous aider dans vos recherches sur le passé de cet individu. »
4°) Le même Paillole écrit le 16 janvier 1995 à Maurice Travers qu’il ne se rappelle plus comment fonctionnait Bernard d’Hoffelize, capitaine responsable de l’antenne TR 117 de Toulouse entre 1940 et 1942 : « Je ne me souviens pas des détails de ses activités, ni du nom de ses collaborateurs et agents. Il est très possible qu’il ait utilisé les services d’Arnould (qui n’était pas plus colonel que moi pape). » Même lettre, un peu plus loin : « Je ne sais pas si Arnould travaillait pour d’Hoffelize et encore moins à quelle date il ne l’a plus fait. Je ne sais rien de plus sur l’activité de ce personnage. » Il affirme par ailleurs ne pas connaître Philippe Keun, non plus.
5°) L’homologation d’Arnould au grade de lieutenant-colonel date du 17 septembre 1948, pour avoir exercé pendant la guerre les fonctions de Chef de Mission de 1ère classe. Signée du lieutenant-Colonel Jacques Le Belin de Dionne, Chef du bureau des Forces Françaises combattantes de l’intérieur, elle est confirmée telle quelle le 25 novembre 1953 par le lieutenant-colonel Georges Canonne, chef du 6e Bureau, puis le 8 mars 1993 par René Hascoet, sous-directeur du Ministère de la Défense.
Quid plura ? Paillole n’était pas pape, Arnould fut bien homologué au grade de lieutenant-colonel. Quiconque connaît les usages de l’armée sait qu’on appelle « mon colonel » l’officier possèdant ce grade (on laisse lieutenant dans le silence).

KERVELLA André le lundi 15 mars 2021 - Demander un contact

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réseau jade amicol

En ce qui concerne Gustave Souillac, durant la guerre, il n'a eu qu'une idée, et on peut le comprendre, sauver sa femme qui était juive, et accessoirement ses activités de fabriquant de chaussures. Il était très ami de Richard Chapon et c'est pour cette raison qu'il a pu témoigner pour Amouroux, mais je persiste à affirmer que la résistance d'Amouroux, comme celle des Du Temps du Gricq et autres, était de pure forme, uniquement attestée par des témoignages de complaisances, délivrés dans le cadre du procès de la Petite Gironde, et visant à faire croire que Richard Chapon était entouré de résistants.
En réalité, il s'agit d'une histoire d'argent, de pouvoir, beaucoup plus compliquée que ce qu'on peut apprendre de l'extérieur. Car Richard Chapon avait bien résisté, peut-être pas dans le cadre du réseau Eleuthère sur lequel je ne me suis pas penchée, mais en créant une filière d'évasion pour les juifs et les résistants via Toulouse, filière à laquelle Lemoîne, un autre héros du réseau Jade-Amicol, planqué en Lot-et-Garonne n' a jamais participé. Dans tout ça, il y a eu un seul résistant véritable, Michel Chapon, qui a vraiment été affilié aux services de l'I.S. et, par une autre voie, Mme Giroud, "Orge" qui a été héroïque. Pour les autres, j'affirme que c'est pipeau et falsification.
Je vais essayer de vous envoyer via internet les lettres de Passy et Paillole. Je répudiais à le faire car ce n'est pas à la gloire de votre ami Arnoult.
Je persiste à penser que la voie postale serait meilleur, y compris pour les appréciations de Travers.

florence mothe le jeudi 11 mars 2021 - Demander un contact

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Réseau JADE

Je crains que le débat focalisé sur Claude Arnould nous éloigne de Claude Lamirault. Mais il est vrai que l’intérêt qu’on peut y porter n’est pas mineur.

À toutes fins utiles, il est bon de rappeler que Lamirault et Arnould se trouvent à servir l’Intelligence Service selon des voies très différentes.

Lamirault souhaite à l’automne 1940 s’engager parmi les forces favorables au général de Gaulle. Mais, quand il arrive à Londres, les services de renseignement de Passy donnent encore dans l’improvisation Il préfère alors opter pour l’IS où il a déjà des contacts en la personne des frères Archibald, qui ont séjourné en France pendant la « drôle de guerre » et avaient été hébergés dans la pension de famille tenue par ses parents à Maisons-Laffitte.

Arnould en vient pour sa part à se rattacher à l’IS après sa rencontre de Philippe Keun en 1942. Il a bel et bien travaillé sous la direction du colonel Lainey avant sa faillite (voir « Le réseau Jade » qui contient les documents et témoignages à ce sujet).

Amouroux a été un informateur occasionnel (P1 et non P2, comme vous le dîtes) de Gustave Souillac. Ses informations ne portaient pas sur des aspects stratégiques, mais sur des aspects relatifs à l’état de l’opinion, comme on disait dans les préfectures. C’est Souillac qui en a attesté. Il n’existe pas, dans les archives du réseau Jade, un récit d’Amouroux lui-même, ni dans ses ouvrages. D’où ma distinction entre documents et rumeurs.

Passy rencontre Arnould à Londres, après la guerre en 1945, selon ce qu’il en dit lui-même. Il ignorait alors et a toujours ignoré l’appartenance d’Arnould à l’IS. Cette appartenance est pourtant certifiée en bonne forme, le 5 septembre 1944, par le Commander RNVR Wilfred Dunderdale (MI6), par de nombreuses archives et par une bonne dizaine de témoins directs, dont Pierre Hentic, un des piliers de JADE auprès de Lamirault.

Je cite Dunderdale : « This is to certify that the bearer of this letter, Claude Arnould, has been employed in our services during the period June 1942 to september 1944 and that he was wounded in the performance of his duties ». On ne peut être plus clair. Il existe d’autres certificats de même nature en 1945, dont celui établi à l’occasion de la remise de la croix du Distinguished Service Order. Il me semble que les Britanniques étaient les mieux placés à l’époque pour apprécier la qualité du travail accompli par Arnould.

C’est avec intérêt que je prendrai connaissance des documents que vous proposez de m’adresser (Maurice Travers et de Dewavrin-Passy).

KERVELLA André le mercredi 10 mars 2021 - Demander un contact

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réseau jade amicol

En ce qui concerne la faillite d'Arnould, nul n'a jamais dit qu'il s'était occupé de renseignement avant, mais après alors qu'il était dans la dèche. C'est bien volontiers que je vous communiquera la lettre que le Colonel Passy m'a adressée ainsi que le texte publié par Paillole dans le bulletin des Anciens des services spéciaux consécutif à la conversation que j'avais eue avec lui.
Si vous voulez photocopie des passages du manuscrit de Maurice Travers qui mettent Arnould en cause, donnez moi votre adresse, je vous les communiquerai bien volontiers.
En ce qui concerne Henri Amouroux, si vous l'aviez connu aussi bien que je l'ai connu, ayant été journaliste pendant trente ans à Sud-Ouest, vous sauriez que sa résistance est une plaisanterie. Son attitude pendant la guerre, et surtout celle de ses parents, expliquent d'ailleurs en partie l'abondance de son œuvre qui est, par ailleurs de qualité et très documentée. Mais la résistance, la blessure de guerre dans la poche du Front du Médoc, ce n'est pas sérieux et tous les gens qui l'on connu le savent Je n'ai jamais dit qu'Arnould avait félicité Amouroux. J'ai simplement affirmé qu'il avait reçu un certificat de complaisance pour son appartenance prétendue au Réseau Jade Amicol. Et malheureusement, il n'était pas le seul, à Sud-Ouest notamment, même si Arnould a pris quelques précautions, notamment de retard pour délivrer ces documents. Mais sans doute, trop occupé à Londres, n'avait-il pas connu ces agents industrieux et efficaces pendant la guerre......

florence mothe le mercredi 10 mars 2021 - Demander un contact

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La faillite personnelle d’Arnould date de 1938. À cette date, Paillole n’avait aucun pouvoir d’employer qui que ce soit au 2e Bureau. Il n’avait ni le grade ni la compétence fonctionnelle pour cela. La documentation est irréfutable, la vérification est aisée. C’est avant (non après) sa faillite qu’Arnould a été employé par le colonel Robert Lainey qui, après sa mise à la retraite de l’armée, avait créé une officine privée de renseignements économiques liée au 2e Bureau, dont il avait été le chef.

Arnould a servi le TR 117 (Toulouse), dirigé par le capitaine Bernard d’Hoffelize, sur la recommandation du colonel Lucien-Eugène-Raymond Cordier, commandant de la subdivision militaire des Landes à Aire-sur-l’Adour. On ne possède aucun élément, ni émanant de Paillole ni d’Arnould, que les deux hommes se soient rencontrés à cette époque. Je rappelle que les différents TR avaient pouvoir de décision en autonomie pour recruter leurs agents ; ils disposaient de fonds spéciaux pour cela.

Nulle part, Paillole ne déclare avoir personnellement recruté Arnould. Je cite ce qu’il écrit en octobre 1992 : « Je n’ai malheureusement aucune information particulière sur ses activités, notamment au sein de l’Armée et je crains fort de ne pouvoir vous aider dans vos recherches sur le passé de cet individu. »

Arnould n’a pas été viré du TR 117, mais affecté, au bon soin d’Hoffelize, au SR de la Marine, sous les ordres du lieutenant de vaisseau Pierre-Jean-Baptiste Matriolet, adjoint au chef de ce SR. Les termes employés par Robert Terres n’appartiennent qu’à lui et ne résistent pas à l’examen des archives. C’est du reste après son affectation au service Marine qu’Arnould rejoint l’IS par l’intercession de Philippe Keun, lui-même en relation avec Matriolet.

J’aimerais en effet disposer de votre ouvrage hors commerce de Maurice Travers et le comparer au mien, afin de savoir si les contenus coïncident. Je vous remercie par avance de la communication que vous vous proposez de m’en faire. Au moins, les points éventuels de litige pourront être examinés de près.

Amouroux ne cite qu’une seule fois Arnould dans ses ouvrages consacrés à l’Occupation, à savoir dans le volume 8 (Joies et douleurs du peuple libéré, p. 674) : « Le colonel Olivier – chef du réseau Jade-Amicol et l’un des résistants les mieux informés ». Cela ne me semble pas être un jugement défavorable, bien au contraire.

Il serait d’ailleurs intéressant de savoir dans quel document Arnould félicite Henri Amouroux pour ses états de service. Il serait également intéressant de savoir si Amouroux a lui-même écrit quelque chose sur ses propres activités. À toutes fins utiles, j’ajoute qu’Arnould n’a jamais rencontré Amouroux pendant la guerre, pas plus que Paillole. Il n’avait aucune relation directe avec lui.

Arnould n’a jamais prétendu avoir été anobli par la reine d’Angleterre. Lui imputer cette prétention est étrange.

On peut résumer ces considérations en distinguant 1°) les documents d’archives authentifiés, 2°) les rumeurs et extrapolations aventureuses de l’après-guerre.

Ni Paillole, ni Passy, ni Terres ne produisent des documents. Ils se contentent de rumeurs. Pour savoir s’il leur arrive d’être dans le vrai, il convient de consulter les sources écrites. Dans « Le Réseau Jade », paru en février, toutes ces sources sont référencées.

KERVELLA André le lundi 08 mars 2021 - Demander un contact

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réseau jade amicol

Vous dites que Paillolle ne connaissait pas Arnould, c'est faux puisqu'il a même été son employeur, après sa faillite personnelle dans sa briqueterie de Merville et durant deux ans pendant la guerre, avant de le virer en constatant le manque total d'intérêt des prétendus renseignements qu'il lui apportait. Si vous n'avez pas lu le manuscrit "Casoar et gants blancs", je le tiens à votre disposition, il est fort peu élogieux lui aussi. Je vous renvoie à la lecture de Robert Terres dans Double jeu pour la France. Même musique sur Arnould. Quant à Henri Amouroux, qui se présente comme agent p2 du Réseau Jade, pourquoi ne parle-t-il pas de ses brillants états de service ? Ni de ceux de ce réseau Jade Amicol qu'il devrait pourtant avoir très bien connu s'il a été si important qu'Arnould le prétendait. Et où est la preuve du prétendu anoblissement d'Arnould par la Reine d'Angleterre ? N'est pas bob Maloubier qui veut....

florence mothe le lundi 08 mars 2021 - Demander un contact

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Ni Passy (Dewavrin) ni Paillole ne pouvaient connaître les activités de Claude Arnould, de Philippe Keun et de Claude Lamirault pendant la guerre pour la simple et bonne raison que ces trois-là travaillaient pour l’IS.
Passy était chef des services spéciaux gaullistes (communément appelé BCRA). L’IS ne l’informait pas des dispositifs mis en place en France. La réciproque n’est pas vraie, puisque le BCRA avait besoin de la logistique et du financement fournis par les Britanniques.
Paillole était chef des services spéciaux pétainistes jusqu’en novembre 1942. A ce titre, il faisait la chasse aux gaullistes, communistes et tous les ennemis allégués de la France vichyste. Il a d’ailleurs sollicité la DST pour qu’elle procède à l’arrestation de Jean Moulin, arrestation qui n’a pu se faire par les agents français. En novembre 1942, il a rejoint l’Afrique du Nord et, pas plus que Passy, n’a été informé des activités de l’IS.
C’est après la guerre que Passy et Paillole ont commencé à avoir des bribes d’informations, le plus souvent orales, sur l’activité de Lamirault, Arnould et Keun. N’oublions pas Pierre Hentic, responsable des opérations aériennes et maritimes du réseau JADE
Jusqu’aux années 1990 Paillole ne possédait aucune information précise, et seulement de vagues rumeurs (ragots) sur les activités de Claude Arnould. Ce qui est étrange, au demeurant, c’est qu’il contestait à Arnould son grade (assimilé) de lieutenant-colonel, alors qu’il a bel et bien été reconnu comme tel, à la Libération, par les services français de validation des services rendus. C’est également le cas de Claude Lamirault. Il portait même son uniforme de Lt Colonel au moment de son accident
René Le Bars ne pouvait pas avoir une mauvaise opinion d’Arnould. Tous les documents signés de cet ancien du réseau sont au contraire élogieux.
Alya Aglan émet une opinion pour le moins étrange quand elle présente Arnould ainsi : « colonel Claude Ollivier, un jésuite, de son vrai nom père Arnould, dit colonel » (p. 24-25 de son livre Mémoires Résistantes). Arnould, marié, père de trois filles, n’a jamais appartenu à quelque ordre religieux que ce soit.
Henri Amouroux, à ma connaissance, n’a jamais émis un jugement négatif à l’encontre d’Arnould. Dans quel ouvrage ou quel article l’aurait-il fait ?
Pour ce qui concerne l’accident mortel de Lamirault, les gendarmes ne signalent pas de pneus lisses sur le véhicule. Extrait du PV : « Les témoins de l’accident nous déclarent spontanément que l’excès de vitesse du conducteur et l’état glissant de la chaussée sont les causes de l’accident puisqu’il avait aucun obstacle ou autre véhicule sur les lieux, au moment même. »

KeERVELLA André le lundi 08 mars 2021 - Demander un contact

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jade amicol

Comment se fait-il, dans ces conditions que le Colonel Paillolle et le Colonel Passy, pour une fois réconciliés, aient une si pitoyable opinion de lui ? Et je ne parle ni de Le Bars, ni d'Elya Aglan, ni d'Henri Amouroux, qui fut parait-il son agent, et n'en dit pas un seul mot dans sa production plutôt abondante ? Quelle timidité de violette ... Il n'y a décidément que Papon à le prendre pour un grand homme.
Quand à Outhenin-Chalandre, son véhicule avait des pneus lisses ou quoi ?

florence mothe le dimanche 07 mars 2021 - Demander un contact

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Les réponse aux questions posées par Florence Mothe sont dans "Le Réseau Jade" publié récemment aux Editions Nouveau-Monde. Arnould, associé à Philippe Keun, n'a rien piraté du travail de Lamirault. Les archives démontrent tout autre chose. Quant à l'accident de Lamiraul, il a fait l'objet d'un PV de la gendarmerie qui est très clair sur les circonstances. Lamirault pilotait le véhicule prêté par Outhenin-Chalandre pour se rendre à un RV avec André Plateaux. Vitesse excessive, route mouillée.

KERVELLA André le dimanche 07 mars 2021 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 18 mars 2021

 

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