Jean Baptiste Marie Bertevas - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
Accueil
 
Presentation
Liste des Français Libres
Recherche même nom
Recherche déces même jour
Ajout d'un Français libre
Liste du SHD
Liste Chaline
Liste Ecochard
 
Contact
 
 

Un Français Libre parmi 62906
 

Jean Baptiste Marie Bertevas



Naissance : 27 mai 1922 - Saint Germain en Laye (78)

Activité antérieure : marin

Point de départ vers la France Libre : Antilles

Engagement dans la France Libre : en avril 1943

Affectation principale : FNFL / marine de guerre

Base Greenock, Surprise, Renoncule, caserne surcouf, cours RDF, caserne Bir-Hakeim, caserne Birot, cours BS Radar

Matricules : 5104 T42, 706 FN43

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : quartier-maître détecteur

Décès à 80 ans - 19 décembre 2002 - Ile de Batz (29)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 53346

Dans la liste de l'amiral Chaline : ligne 1335

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 5125


Contribuez à son livre ouvert !

Ouvert à tous pour exprimer vos sentiments, évoquer vos souvenirs, préciser son parcours, sa vie, poser des questions, citer des livres, des articles, des sites, déposer des documents, photographies, ...

Votre nom Votre e-mail il restera caché

Titre de la contribution

Texte de la contribution

Une image (gif ou jpg) sur votre ordinateur

Et pour prouver que vous n'êtes pas un robot : 8 multiplié par 7 =  ?


Jean Baptiste Marie Bertevas - son Livre ouvert !
 

complément d'informations à la demande Victor Maurice Bernard

Pour faire suite à mon 1er commentaire, je vous livre le lien d'un article de mon blog ayant été réalisé et publié dans ouest france le 8 mai 2020  mais aussi les liens concernant son combat après avoir rejoint les FNFL. 

bertevas anne le lundi 13 juillet 2020 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution


Mon père était dans le groupe des 30 du 25/04/1943

Bonjour,
Je m'adresse bien évidemment à la fille de JB.BERTEVAS. Mon père Victor BERNARD s'est mutiné le même jour que votre père; il faisait partie des 30!
Auriez-vous d'autres photographies relatives à cet événement?

Cordialement
Michel BERNARD

BERNARD le lundi 13 juillet 2020 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Réponse :

Victor Maurice Bernard 


Fille de Jean Baptiste Marie Bertevas

Effectivement,
Les compagnons cités dans les propos de mon père se sont évadés de la Jeanne basée à Pointe à Pitre.

Bertevas Anne le lundi 26 juin 2017 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution


Fille de Jean Baptiste Marie Bertevas

Il faisait parti des mutins de la Jeanne d'Arc, basée alors à Point à Pitre.
Je vous relate ses écrits, car il a été toute sa vie à la recherche des archives concernant cet épisode trouble de l'époque.
" Je pèse bien mes mots MUTINERIE, car mutinerie il y a eu, n’en déplaise à Monsieur CHAFFIOTTE, officier des sports à l’époque.
Si ces conférences multipliées, à l’adresse de l’équipage, incitant à penser le plus grand bien de l’armée allemande produisaient ses effets sur des marins de carrière ou sur ceux n’ayant pas côtoyé l’ennemi, nous, les jeunes qui arrivions de métropole étions informés de ce qui se passait sur le terrain. Nous avions lu dans le métro parisien pendant les années 1940-1941, les listes de fusillés dénommés terroristes. Nous connaissions les restrictions que nous imposaient l’occupant. Nous savions enfin tout ce qu’un français peu attendre d’un « teuton ».
Aussi, à maintes reprises, des discussions parfois assez violentes, se sont produites entre nous dans le poste d’équipage.
Tout a balancé, le 22 avril 1943.
L’Amiral ROBERT provenant de la Martinique à bord du « Barfleur », vint sur la Jeanne et fit prisonnier l’officier des sports CHAFFIOTE qui prétend dans son article d’ HISTORIA n° 472 de mars 1986, avoir été en rapport avec les Américains. Ne connaissant pas ce côté de la mutinerie, je me bornerais à ce que j’ai vu côté équipage.
L’équipage de la « Jeanne d’Arc » était composé environ de 550 hommes. Spontanément, après l’appareillage du « Barfleur », environ 200 hommes se sont retrouvés sur la plage arrière.
Nous n’avions pas de meneur, pas de directives, mais nous savions tous ce que nous voulions, rejoindre les forces combattantes et libérer notre pays.
Nous avions honte du pain blanc que nous mangions, de la vie paradisiaque qui était la notre, des mensonges prononcés par nos supérieurs et des méthodes infamantes pratiquées par le bord à l’égard des patriotes.
Le premier réflexe fut de penser à braquer une tourelle de 155 en direction du « Barfleur » qui s’éloignait, mais rapidement les avis divergèrent. J’étais à la tête d’un groupe qui descendait l’échelle menant au carré des officiers et devant laquelle se trouvait un râtelier rempli de mousquetons.
Nous savions que les chaînes condamnant le râtelier avaient été à demi sciées par Second Maître armurier. Un Brave, ce SIMMONET !
Au bas de l’échelle, à droite, derrière une porte étanche de la salle à manger du carré des officiers, un fusil mitrailleur avait été mis en place.
Un officier 3 galons, allongé sur le ventre était prêt à faire feu. Nous sommes remontés en vitesse.
De retour sur le pont, par petits groupes, les mutins, avaient sorti de leurs couchettes les officiers supérieurs.
Il devait y avoir une dizaine de revolvers, distribués par les armuriers, je suppose. Des armes plus rudimentaires nous avaient aidé à évacuer les officiers de leur couchettes.
Quand je lis ce qu’écrit Monsieur CHAFFIOTTE dans HISTORIA « La marine est une grande dame » etc., etc.
Je pense qu’il n’a jamais eu connaissance que ce jours là, j’ai eu l’occasion de voir un officier de marine, portant un nom (à particule), arriver sur le pont, la veste de pyjama retroussée, proposant aux mutins les plus entreprenants des paquets de cigarettes américaines « LUCKI STRIKE ».
J’imagine mal un de nos Pachas de la France Libre en faire autant.
Nous avons parlementé, nous avons exprimé le désir de voir appareiller la « Jeanne » en direction d’un territoire allié, nous n’avons blessé personne, pas un coup de feu ne fut tiré.
Par contre, pendant toute la durée de l’occupation de la plage arrière, deux mitrailleuses étaient là et attendaient un ordre pour tirer.
23 heures, c’était la rentré des permissionnaires.
La rentrée n’était jamais triste, le rhum portait sa part de responsabilité.
Les contacts que nous avions établis avec les officiers se sont dégradés.
Le dialogue fut rompu. Il n’y avait plus qu’à abandonner la partie, et 3 jours après, je crois me souvenir que c’était un jour férié (il y avait du poulet frites à l’équipage).
Certainement le jour de Pâques, le 25 avril 1943.
Les mutins s’étant fait repérer par leurs activités lors des événements furent appelés individuellement par le porte voix du B.S.I. (Bureau des Services Intérieurs). Leurs noms ne m’a pas marqué, nous étions 5 ou 6, animés tous par la même volonté.
Ce qui est sûr, c’est que le bord, (les officiers de la « Jeanne »), aurait dû envisager envers nous des sanctions exemplaires. Ils ne pensaient qu’à une chose « se débarrasser de nous ».
La révolte grondait à terre et les vichystes pensaient que nous aurions favorisé la monté des civils à bord.
J’ai vu quitter le bord, quatre de mes camarades par la coupée de tribord, individuellement, munis d’une petite valise.
A mon tour, je fus appelé au porte voix.
J’étais assis sur le pont des embarcations.
Le Capitaine d’Armes me prévint que j’étais invité à quitter le bord immédiatement, muni du strict nécessaire.
Qu’un noir ayant le pouce coupé nous prendrait en charge sur un gommier, voyage payé par le bord.
J’ai tout de suite refusé de partir, prétextant que je n’étais pas dupe et que la milice motorisée se chargerait de nous régler notre compte à la sortie de la coupée.
J’ai donc demandé au Capitaine d’Armes de me laisser retourner dans le poste 1 et choisir 4 ou 5 camarades décidés de partir avec moi.
Je dois avoir l’accord de l’Officier en Second, me répondit-il !
Je restais donc sous la surveillance d’un P.M. de 1ère classe appartenant à la milice qui fut noyé à Toulon, quai Kronstad, dans des circonstances douteuses par la suite, au moment du débarquement en Provence, règlement de compte apparemment…!
Le Capitaine d’Armes revint avec le feu vert et j’emmenais avec moi :
- LECORDIER, tué en 1943 à JACKSONNEVILLE au cours d’un vol d’entraînement
- BEURET,un bon camarade de l’Est de la France que je n’ai jamais revu
- ROCHE, un parisien taciturne
- GUEGUEN, un breton futé
Nous nous sommes retrouvés au café « Richepanse », sur la savane de POINTRE A PITRE où le noir au pouce coupé nous attendait pour embarquer sur le gommier. Un gommier est un bateau de pêche utilisé par les Antillais, un tronc d’arbre évidé.
Nous étions 14, y compris l’équipage du gommier composé de 3 hommes.
C’est avec beaucoup de méfiance que nous nous sommes embarqués.
Une coutume assez familière pour certains passeurs consistait à recevoir l’argent du passage et de se débarrasser de leurs passagers, les requins faisant le reste.
Aussi de nos passeurs, nous pouvions tout redouter.
A 23 heures, à la sortie de la rade de POINT A PITRE, un projecteur de la « Jeanne » s’alluma et nous chercha. Pendant un temps, nous avons pensé que nous allions être envoyés par le fond par une bordée de 155.
Et puis non. Une vedette s’est approchée de notre embarcation, un Second Maître fusilier accompagné de sa patrouille est venu faire l’appel, ils voulaient être sur que nous étions tous partis.
Nous avons signé notre engagement provisoire dans les F.N.F.L. (Forces Nationales de la France Libre), le 27 avril 1943 à Roseau en Dominique.
Notre mutinerie ne fut pas un échec.
Après les évènements du 23 avril, une trentaine d’homme manquaient à l’appel.
Idem le 24 avril.
Ils avaient déserté et regagné la Dominique.
Le 25 avril, et j’en faisais partie, 30 autres hommes prenaient le même chemin.
Les 26 et 27 avril les matelots antillais se révoltèrent à bord et les civils tentèrent à deux reprises de monter à l’abordage de la « Jeanne ».
La mauvaise foi, la propagande journalière, la discipline inhumaine de ce bâtiment, la délation, les arrestations de la milice avaient fait de nous, les jeunes, des résistants.
Nous l’avons prouvé par la suite.
Quant à nos antagonistes, lorsque Hitler n’étant plus assuré de gagner la guerre, ils leur a fallu trouver une solution pour rester Français.
Pour nous, la solution administratives fut vite trouvée.
Sur nos livrets verts, à bord de la « Jeanne », fut inscrit la mention « DÉSERTEUR ».
Nous fûmes portés disparus en mairie pour nos familles et amis de métropole.
Le capitaine qui dirigeait la milice s’est racheté lors du débarquement en Provence.
Je tiens cette information d’un médecin militaire, président de la section F.F.L (Forces Françaises Libres). Ce médecin l’a vu mourir en héros au cours d’un combat .
Par la suite, j’ai eu l’occasion de retrouver le Capitaine d’Armes en 1953, à la caserne de la Pépinière à PARIS.
Il était devenu officier des équipages 4 Galons. Celui-ci a eu le bon goût de se faire oublier.
Un Second Maître de la milice, devenu Commandant, a eu l’audace de s’infiltrer dans l’Association de la France Libre en tant que combattant ami :
Pas pour longtemps d’ailleurs, nous y avons veillé.
Beaucoup de ces « braves gens… ! » ont obtenu la légion d’honneur.
Nous attendons encore notre croix de guerre.
Le 18 juin 1988, à l’occasion d’une commémoration sur le mémorial de l’île de Sein, un des plus hauts lieux de la résistance française, un ancien milicien de la « Jeanne d’Arc » était l’animateur de la cérémonie….Un comble…!
- Pour la mémoire de nos disparus,
- Pour Jacques CARLIEZ, Quartier Maître Tourier qui trouva le chemin de la victoire en s’évadant par l’ « écubier » tribord, le long de la chaîne de la Jeanne en compagnie de Jo GUIBOREL,
- Pour Jean LEGALL, un de mes compagnons d’évasion voulant aussi échapper aux nazis Français,
- Et pour bien d’autres dévorés par les requins,
NOUS NE DEVONS PLUS JAMAIS REVOIR CELA."

Bertevas Anne le samedi 24 juin 2017 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Réponse :

Fernand Lecordier  ?
Jean Beuret 
Jacques Carliez 
Joseph Guiborel 
Peut être Jean Victor Le Gall 

Leurs points de départs indiqués semblent donc tous faux ...


Fille de Jean Baptiste Marie Bertevas

A la mémoire de mon père qui s'est toujours battu pour faire valoir la mutinerie de la Jeanne d'Arc, navire qu'il a déserté en avril 1943 pour rejoindre le Général De Gaulle.



Cliquez pour agrandir

Bertevas Anne le vendredi 23 juin 2017 - Demander un contact

Recherche sur cette contribution

Réponse :

Donc il n'est pas parti d'Afrique du nord mais des Antilles. Merci !


photo à bord de LA SURPRISE

Le QM CARLIEZ s'est engagé dans les FNFL le 28 juin 1943. Il avait été incorporé à Toulon en 1938 avec le matricule 5900 T 38. Matricule FNFL: 952 FN 43.
D'abord Caserne Surcouf et embarquement sur la Frégate
LA SURPRISE.
Le QM CARLIEZ est le 2° en partant de la droite.

Jean-Claude HADI le dimanche 27 novembre 2011 - Demander un contact

La page d'origine de cette contribution

Recherche sur cette contribution

Réponse :

Jean Baptiste Marie Bertevas 2e à gauche derrière, le visage en partie dans l'ombre

Dernière mise à jour le lundi 13 juillet 2020

 

Vous pouvez à tout moment obtenir la rectification des données, vous concernant, inscrites dans cette base qui est déclarée sous le n° 1137942 auprès de la Commission Nationale Informatique et Liberté





fiche.php PHPisé et MySQLisé par Jacques Ghémard le 28 1 2024  Hébergé par Nuxit  Temps entre début et fin du script : 0.76 s  8 requêtes