Lucien Delance - Les Français Libres

Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943

 
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Lucien Delance



Naissance : 16 décembre 1905 - Fourchambault (58)

Point de départ vers la France Libre : Metropole

Engagement dans la France Libre : en février 1941

Affectation principale : Résistance intérieure / Turma Vengeance

Grade atteint pendant la guerre et spécialité : P1

Décès à 67 ans - 5 avril 1973 - Nevers (58)

Dossier administratif de résistant : GR 16 P 167716

Dans la liste d'Henri Ecochard V40 : ligne 14285

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Lucien Delance - son Livre ouvert !
 

Né le 16 décembre 1905 - Fourchambault, 58180, Nièvre, Bourgogne, FRANCE
Décédé le 5 avril 1973 - Nevers, 58000, Nièvre, Bourgogne, FRANCE, à l'âge de 67 ans
Contrôleur militaire



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Laurent Laloup le jeudi 20 août 2020 - Demander un contact

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Nous avions vingt ans: Témoignages

De Jean-Yves Debrousse, Pierre Ducroc

Laurent Laloup le jeudi 20 août 2020 - Demander un contact

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" Le 3 juin 1944, les Allemands, après avoir interpellé l'abbé Bion à Giry, vont à l'équarrissage pour y interpeller mon père, le pensant sur son lieu de travail, disant à l'abbé Bion "On va vous montrer comment on tue un maquisard" et lancent une grenade dans la cour, mais sans résultat, l'intéressé étant parti livrer "du matériel" de parachutage à Nevers et Fourchambault. A compter de ce jour mon père partit se cacher dans les bois des Chaumes-Granjean. Je ne le revis qu'à la fin des hostilités, en septembre.

Le 25 juillet 1944, vers 9 heures, la fille de Mme Julien, café "Le Royal" voisine du garage Bernard, nous avise que sa mère vient de recevoir un appel de Nevers l'avisant que les Allemands viennent à Prémery pour arrêter les familles Picq, Bernard et Lévêque, dans une demi-heure environ !

Aussitôt, munis du minimum, nous quittons l'appartement, ma grand-mère Midrouillet, ma mère et mes deux soeurs dont la plus jeune n'a que 2 mois. Nous prenons la direction des Cités Lambiotte pour se faire héberger par la famille Bouvier. Nous voyons arriver les premiers véhicules et s'installer aux ponts de Varzy. Au départ, ma grand'mère, au lieu de prendre la valise qui était prête, la poussa sous le lit. Elle s'en voulu longtemps mais, passant aux ponts de Varzy, une valise et une poussette, que serait-il advenu de nous ? Contrôle ou pas !

Dans l'après-midi, une partie des jeunes sont envoyés dans les vignes au dessus de la Cité. De là, nous pouvons assister, en début de soirée, à l'explosion du garage Bernard puis d'autres explosions, celles de la maison de Marcel Picq. Notre appartement ne subit qu'un pillage, au 1er étage se trouvaient des réfugiés Italiens.

Dans l'après-midi, Roger Bouvier, prétextant se rendre chez un menuisier y faire réparer la chaise qu'il portait, se rendit compte que toutes personnes passant sur le pont de Nevers, l'autre pont contrôlant l'entrée de la ville, étaient contrôlées.

Le soir venu et le calme aussi, le boucher Louis Demarigny vint nous récupérer. Ma grand'mère et moi furent déposés à Arzembouy, ma mère et mes soeurs furent conduites à Saint Saulge, chez les parents de Mme Bouvier. Nous ne reviendrons à la maison qu'à la fin des hostilités, en septembre, pour se rendre compte que ce que les Allemands n'avaient pas emmenés, d'autres s'étaient servis : ma mère reconnaissant sur certains les chemises qu'elle avait confectionnées avec la toile bleue de l'usine Lambiotte.

Mon père parlait rarement de cette période. Avec le temps et, par les retrouvailles des anciens et les enregistrements qu'il fit avec Pierre Ducroc qui retraça l'historique du Maquis Mariaux, je sus ce qui s'était passé.

En mars 1942, mon père avait rejoint un de ses copains de l'EP de Nevers -Lucien Delance du groupe Vengeance qui fut arrêté et envoyé à Dachau - chez René Bernard. la mission était de recruter quelques personnes sûres pour récupérer des armes et, à l'occasion, réceptionner des blessés et les cacher. Trois copains viennent se joindre à eux : Emile Barbier, Marcel Picq et Alexis Monmartin. Les cinq participeront régulièrement à tous les parachutages.

Le 13 juillet 1943, mon père participe à son premier parachutage à Grenois, sous le contrôle de Georges Sallé -dont l'épouse fut arrêtée, internée à Buchenwald et décéda à son retour-. Une partie du parachutage, les armes, resta à Grenois, le reste fut transporté par la camionnette d' équarrissage à [[Nevers et [[Fourchambault : matériel de sabotage !

Fin 1943, une réunion eut lieu à Nevers pour réunir les différents courants : Libération, Vengeance, le BOA, l'ORA , sous le commandement du Lieutenant Colonel Roche, entériné par le Général Koenig, chef des FFI.

Janvier et février furent calmes en raison des conditions météos. Le 5 mars, réception du premier parachutage de cette région, dans un pré entre Oulon et le bois Maringe, Par la suite, tous les parachutages eurent lieu sur ce site. Première panique, arrivant à Doudoye, surchargée, une roue arrière lâche. Il faut tout laisser sur place et aller à l'atelier de René Bernard pour réparer. Alléger le chargement au garage et faire 2 tours, le tout dans la cour de l'équarrissage. Il est 5 heures du matin. Doublant les premiers ouvriers de l'usine : que penseront-ils de voir des morceaux de parachutes de toutes couleurs flotter dans la camionnette ? Il n'y eut pas de suite ! Maintenant reste à tout déballer et faire disparaître tous les emballages,les enfouir dans une mare à proximité de l'équarrissage.

Le 24 mars, Lucien Delance est arrêté et transféré à Dachau, première alerte. Par prudence, l'équipe décide de ne plus rentrer à la maison. Le 21 avril, la Gestapo se présente au domicile des Robert Gaudry à Guérigny mais, par chance, ne le connaissant pas, c'est à lui qu'ils demandent où demeure Gaudry. Ayant contacté mon père, il cherche une planque. Après 3 jours, il est décidé de le cachez chez ma grand-mère Midrouillet à Arzembouy où il restera une semaine.

Dans un premier temps, ayant quitté leurs domiciles, la petite équipe se réfugie dans les bois de Beaumont, à proximité de la famille Mariaux mais, très vite, d'autres viennent les rejoindre : il faut chercher plus grand, d'où la décision d'aller s'implanter à la Fontaine du Coursier. Le jeune Robert Mariaux, juste 18 ans, voulut les suivre. Par malheur, il fut le premier mort face à l'ennemi d'où le nom que mon père a proposé pour le maquis se sentant responsable de l'avoir laissé les suivre. Des cadres sont arrivés, les effectifs augmentent mais les Allemands se rapprochent de plus en plus de Prémery suite à diverses de leurs sections attaquées dans la région.. L’état-major voulait avoir un effectif en réunissant tous les petits groupes ensemble mais l'endroit ne s'y prêtait pas trop. La décision est prise de quitter l'endroit et de se rapprocher des autres maquis. Le 19 juillet, un responsable de l' état-major donne l'alerte : attaque prévue contre le maquis. Départ dans la nuit du 20 au 21 juillet pour s'installer dans la forêt du Tronçais, entre Moussy et Saint Révérien. Ils sont 300 avec à leur tête Robert Gaudry que les "cinq" avaient proposé, aucun d'eux ne se sentant capable de le faire.

A compter de cette date, l'effectif a très vite augmenté, à commencer par des prémerycois et des communes environnantes, pour finir à 580 au moment de l'attaque le 12 août par les Allemands. Le maquis, fraîchement installé, se retrouve en première ligne. Auparavant, de nombreux parachutages eurent lieu sur ce fameux terrain d'Oulon. Jusqu'à 3 avions simultanément, où il semble que les aviateurs connaissent bien ce terrain vu la précision du lieu et de l'heure. Il était temps vu le nombre de personnes à équiper.

Doublement, après les attaques des maquis voisins, les Allemands cherchent les points faibles pour amorcer leur retraite. La XIX armée qui vient du centre, doit retrouver le groupe "G3" à Chalon-sur-Saône. Ils doivent passer à tout prix. Tous les maquis du centre sont en alerte ce qui représente entre 8 000 et 10 000 hommes. En ce début d'août le bouclage du Morvan est assuré.

Le 7 août, Jean de Sansal qui servait d'agent de liaison, est arrêté aux abords de Prémery et, après torture, conduisit les Allemands sur l'ancien emplacement. Il sera découvert pendu à un arbre. Une stèle rappelle son sacrifice.

Le 14 août, dès 8 heures, nouvelle tentative sur le camp Julien bombardé à 5 reprises, mais sans succès. Alors l'ennemi porte tous ses efforts sur le camp Mariaux. Ils réussissent à percer la défense du maquis et d'occuper la ferme de la Colonne et le village de Forcy. Les positions changent à plusieurs reprises. Vers 17 heures, les Allemands engagent leurs dernières réserves et troupes fraîches. Ordre leur est donné de ne pas faire de prisonniers ! Les deux maquis sont encerclés. La situation devient critique. Alors tous les maquis du Morvan entrent en action : Camille, Bernard, Le Loup, Joseph, Serge ainsi que les FTPF des bords de Loire.

Ces assistances permettent à Julien et Mariaux de quitter les lieux par petits groupes. Ils ont comme consigne de se regrouper aux abords de Ouroux où se tient la coordination FFI-FTP et où sont réorganisées les sections afin de poursuivre le combat dans ce Morvan. Nevers étant en partie libérée, quelques drapeaux aux fenêtres,une colonne allemande est signalée se dirigeant vers Nevers voulant rejoindre Saint Pierre le Moutier. Les drapeaux rentrent... Une section américaine fraîchement arrivée à Nevers va à leur rencontre. Le contact se fait avec des véhicules portant Bir-Hakeim, la colonne allemande déposera les armes ! Les combats se termineront le 10 septembre avec la libération de Nevers. Cérémonie officielle avec Robert Gaudry en tête.

Le 18 septembre après quelques jours de repos le Maquis Mariaux est dissous. Sur les 840 hommes et officiers du Maquis, 75 % souscriront un engagement et continueront dans l'armée régulière.

Le bilan pour le maquis Mariaux aura été de 30 morts entre le 17-07 et le 01-09 dont 21 lors de la bataille de Forcy.

Récit transmis par Michel Lévêque
Photos Pierre Ducroc, Maquis Mariaux, Editions Nivernais Morvan
Publié par Praynal (discussion) 30 mars 2020"

www.gennievre.net 

Laurent Laloup le jeudi 20 août 2020 - Demander un contact

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"... Hôtel du Courrier, place Chaméane
Durant la Seconde Guerre mondiale, cet hôtel est dirigé par les époux Haendler. Né en 1885 à Paris, Émile ainsi que son épouse, Suzanne, sont des résistants au sein d’un réseau appelé « Ceux de la Libération -Vengeance ». En fin d’année 1943-début 1944, Lucien Delance, chef départemental de ce réseau, installe son « poste de commandement » dans l’hôtel (il reçoit notamment d’autres résistants pour des réunions clandestines). Lorsque Lucien Delance est arrêté le 28 mars 1944, c’est Émile Haendler et son ami Emmanuel Defert qui prennent la tête de ce mouvement de résistance sur les instructions de Delance qui réussit, alors qu’il est interné à la prison de Nevers, à faire passer des instructions dans des colis de linge sale. Après Nevers, Lucien Delance est interné jusqu’en juin 1944 au camp de Compiègne (Oise). Il est déporté à Dachau, un camp de concentration situé en Allemagne. Il rentre en France en mai 1945. Source : Arch. dép. Nièvre, 999 W 62."

archives.nievre.fr 

GR 16 P 283230 | HAENDLER ( Emile Henri ) | 1885-07-29 | Paris 12 | Seine |
GR 16 P 283232 | HAENDLER ( Suzanne ) | 1885-10-09 | Paris | Seine | FRANCE
GR 16 P 164587 | DEFERT ( Emmanuel Louis ) | 1878-09-03 | | |

Laurent Laloup le jeudi 20 août 2020 - Demander un contact

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1945A - Histoires de Decize 
"... Parfois les services d'accueil sont embouteillés, les démarches à effectuer sont complexes, mal coordonnées, et la pesanteur bureaucratique suscite l'irritation des hommes qui reviennent après plusieurs mois - voire plusieurs années - de mauvais traitements. Louis Buteau, de retour de Dachau, est convoqué à Nevers pour une visite médicale ; on le fait attendre une grande partie de la journée et il n'est même pas examiné par un médecin ! Dans une lettre ouverte au journal, il cite ironiquement le "vieux refrain d'une vieille chanson" , celle des anciens combattants de 14-18 : "Ils ont des droits sur nous ! "
Les déportés politiques reçoivent à leur retour une indemnité de 5000 francs, à laquelle s'ajoutent un mois de salaire moyen (1500 francs) et 50 francs par jour jusqu'à la reprise d'une activité."

www.gennievre.net 
" Progressivement, des réseaux s'organisent. À partir de Nevers, le groupe Stévenot passe des soldats belges et français en zone libre. Le docteur Chanel, le docteur Subert (Le docteur Subert est mort en déportation. Cf. Colonel Rémy, Le Déjeuner de la Croix de Vernuche, Paris, Perrin, 1968), plusieurs professeurs du Lycée de Nevers fondent un groupe de Français du Morvan qui s'intègre à un réseau appelé l'Armée Volontaire. Ceux de Libération-Vengeance structurent un réseau de renseignements autour de MM. Delance et Sallé. À Decize, l'électricien Louis Buteau milite dans ce groupe. D'autres réseaux se constituent un peu partout dans le département, à Cosne autour de Madame Lemaire, à Luzy autour du chef de gare Joseph Pinet..."

GR 16 P 558298| SUBERT ( Charles Marie Jules )| 1873-10-25| Nevers| Nièvre| FRANCE| FFi DIR

Laurent Laloup le lundi 20 avril 2020 - Demander un contact

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Dernière mise à jour le jeudi 20 août 2020

 

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