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"... Vincent Guillot, né le 30 janvier 1889 à Crédin, matricule 35124, il décédait à Neuenganne le 15 janvier 1945, il allait avoir 56 ans ;....
Le lendemain, 14 juin, les Allemands, qui avaient trouvé sur Crévic la liste des dépôts‘ d’armes et n’avaient pas été dupés par le subterfuge des fermes où l’on pourrait se ravitailler, faisaient le tour des cinq dépôts d’armes et en arrêtaient les gardiens: Joseph Tuffin, et Albert Le Moing à Gueltas, Jean Le Deit à Kerfourn, Vincent Guillot, maire de Crédin, conseiller général du Morbihan, et ses deux fils, à Crédin.
Ce même lundi de la Pentecôte, à quinze heures, alors que les vêpres commençaient, un fort contingent de S.S. motorisés surgissait, et cernait l’enclos de l’abbaye de Timadeuc , en Bréhan-Loudéac, laissant des sentinelles de distance en distance le long du mur. Un officier et quelques hommes pénétraient dans l’église (9). Le père Guénaël, qui aurait aisément pu fuir, se dirigeait droit vers eux tandis que l’office s’interrompait. Les moines étaient alors alignés le long du mur de la grange, surveillés par quelques soldats, mitraillettes en mains. Occupés à piller les réserves de nourriture, les Allemands ne procédaient pas à la fouille des locaux, ce qui les empêcha de découvrir la salle de tir aménagée dans le long sous-sol aveugle, où , à ses dires, Guy Lenfant et ses « recrues» venaient effectuer des séances de tir avec certaines des armes parachutées. Vers vingt et une heures, des militaires gradés et des membres de la Gestapo en civil arrivaient à l’abbaye et conduisaient le Père Guénaël près de l’écluse du canal, devant le tas de fagots qui dissimulait quelques huit cents kilos d’armes provenant d’un parachutage de sept containers effectué quelques semaines plus tôt pour la mission Cockle, sur le territoire de la Communauté de Timadeuc. Les armes étaient dégagées puis chargées dans des camions et le père Gwenaël arrêté. Emmené à la prison de Rennes comme toutes les autres personnes arrêtées, le père Gwénaël y subit une série d’interrogatoires avec séances de tortures .
Si Jean Clément et Pettré étaient mis hors de cause et relâchés ainsi que les fils Guillo, les quatre paysans responsables des dépôts d’armes, qui avaient avoué leur participation la constitution de ces dépôts, étaient maintenus en détention. ..."
GR 16 P 579962 | TUFFIN ( Joseph ) | 1893-07-09 | Saint-Gonnery | Morbihan | FRANCE | FFc DIR
Laurent Laloup le vendredi 07 juin 2019 - Demander un contact La page d'origine de cette contribution Recherche sur cette contribution | |